À quoi tu renonces, pour l'instant ?
Le mood, les 15 découvertes et la question de la semaine. (20 min)
Coucou tout le monde !!
J’espère que vous passez un bon week-end !
Si les flocons gros comme des cotons et ma terrasse enneigée ont bien réveillé mon âme d’enfant, j’ai passé la semaine secouée par une vilaine toux.
Jeudi, au milieu d’une nuit passée à cracher mes poumons, je me suis renseignée sur la coqueluche et la tuberculose, convaincue d’avoir choppé un de ces maux qui tuaient les gens au Moyen Âge. À relativiser - 48h plus tard, je gambadais gaiement sur la route d’un brunch dominical.
Entre-temps, j’ai appliqué la procédure “état d’urgence”. Vendredi soir, j’ai fourré brosse à dents, déo, eye-liner et sous-vêtements dans un petit sac à dos et pris le métro jusqu’à chez mes parents, qui vivent à assez de stations pour me donner l’illusion de partir en week-end (un petit luxe !) Une fois à l’air libre, je me suis engagée à travers les petites rues du 16ème, toujours vides et silencieuses après 19h, balayant des yeux les lustres de cristal ou de fer forgés accrochés au plafond des hausmanniens cossus, toujours vaguement frustrée de ne pas en voir plus. 10 minutes plus tard, la porte s’ouvrait sur une odeur de soupe et le réconfortant “bah alors, t’es malade ma pauvre chérie ?” de la mama, suivi d’un “Ralentis un peu ! Je vois bien, tu fais trop de choses en même temps !” un peu plus autoritaire.
Ce matin, alors que je racontais à mes potes comment j’avais frôlé la mort, la bouche pleine d’oeufs brouillés, une amie m’a dit : “Tu crois pas que ton corps te dit quelque-chose, là ?”. Une question digne de Banal Gens, mais tout à fait juste.
Je fais la maligne avec mon “état d’urgence” qui a consisté à me coucher tôt deux soirs de suite, mais je n’ai même pas essayé de me reposer une demi-journée cette semaine. Tous les matins, mon aversion pour le vide et l’ennui m’a tirée du lit.
C’est qu’il y a tellement de trucs à faire ! Je suis de ceux qui ont envie de dire “oui” à la vie - je traîne d’ailleurs une petite réput’ de “yes woman”. Je ne tiens pas en place et j’ai beaucoup de mal à faire la grasse mat’ / méditer / tenir la position du lotus. J’ai la sensation que ma vie est un infini crescendo et que je cours sans cesse après le temps - tous les soirs, à 23h, je rêve qu’il soit 2h de moins. Une accélération que le philosophe allemand Hartmut Rosa analyse comme constitutive de notre époque.
Mon cerveau est constamment obscurci par un magma d’envies, d’idées, de regrets, d’injonctions… Une surcharge cognitive qui me détourne du moment présent et me vaut des petits craquages nerveux tous les 15 jours. Trop de fenêtres restent ouvertes, ce qui fait beuguer le système jusqu’à la panne.
En ce moment, dans mon petit brouillard cognitif, il y a les négos Vinted en cours, le meuble moche de ma chambre que je n’ai toujours pas remplacé, cette conv’ Whatsapp de cadeau de thèse sur laquelle je fais la morte, l’appel à passer à ma grand-mère, 2-3 interrogations pro, l’assurance vie à laquelle je devrais souscrire si je ne veux pas me retrouver au pain et à l’eau à 75 ans, les 47 vidéos sur ma liste “Watch Later” sur Youtube, mon site internet à mettre à jour, le panier de légumes à aller chercher, le rendez-vous gynéco à prendre, une formation IA qui me fait de l’oeil, les gants de vélo à acheter, les abonnements à résilier, le dessin abandonné il y a 15 jours sur la table basse du salon, la date de pendaison de crémaillère à fixer, les graines de ciboulette à planter, les 12 messages & les mails auxquels je n’ai jamais répondu (y compris celui d’un adorable prof de chant, Stéphane de son prénom, laissé sans réponse en 2009).
Avant de prendre un peu de recul, j’ai toujours le réflexe de me demander comment font les autres, celles qui réussissent à gérer sur tous les fronts, mener leur vie pro comme des as, vivre de leur passion et bien gérer leur argent, avoir une vie sociale riche et lire 8 livres par mois, être présente pour leur famille et avoir des moments à elles, tricoter des trucs en laine ravissants et continuer à faire la teuf, se préparer des dîners stylés tous les soirs, se faire plaisir et violence dans les justes proportions…
Ce fantasme récurent de la “meuf parfaite”, qui ne manque jamais de mettre en évidence l’ampleur de ma médiocrité, me rappelle le très joli texte ”Drowning in envy” de Haley Nahman, particulièrement subtile et clairvoyant, dans sa newsletter Maybe Baby.
There are a few important things to remember when comparing yourself to other people. The first is that a lot of celebrated qualities are incompatible with each other.
Ambition often comes with discontent; focus with rigidity; contentment with complacency. A couple that does everything together probably has fewer close friends. A social butterfly might have a messy house. These are crude examples, but it’s worth remembering that we all have to assess our strengths, try to build lives around those, and accept the consequences of those choices.
Comme beaucoup de gens (tout le monde ?), je trouve jouissif de regarder à travers les fenêtres des appart’ éclairés depuis la rue. Parce que ça me fait l’effet d’un vertige apaisant, toutes ces petites vies. Mais aussi parce que par défaut, je leur imagine une vie heureuse, épanouie, dénuée de frictions et de frustrations. Cette impression que la vie des autres n’est qu’harmonie, plénitude, cohérence et souplesse, je la ressens également devant les pub Ikea et les stories des autres (x100 à Noël).
Il y a quelques mois, une fille m’a demandé comment je faisais pour faire “autant de choses”. Ça m’a évidemment flattée de donner cette impression, mais je me suis aussitôt sentie un énorme syndrome de l’imposteur. Je suis en freelance, je n’ai pas d’enfants, je ne suis pas à l’aube de m’engager dans un projet de vie chronophage comme un mariage ou un achat d’appart’… Par ailleurs, je pars peu en vacances, je gère mal pas mon argent, je galère à lire un livre par mois, je peine à transformer les légumes de l’AMAP en tupperwares et ma routine sportive n’a ni queue ni tête - mes bras flasques et mon petit bidon me rappellent tous les jours que je sèche la gym suédoise depuis 1 mois.
La semaine dernière, j’ai lu The Secret to a Hobby-Filled life, un super newsletter (payante) d’Anne Helen Petersen, qui compte parmi mon panthéon de “femmes inspirantes”. Parce que c’est une super journaliste dont j’adore le travail, mais aussi parce qu’elle trouve le temps de courir des marathons, de s’investir dans le conseil d’administration de son île et de faire pousser des dahlias magnifiques dans son jardin - c’est de ce hobby un peu niche qu’elle parle ici.
Mais je me suis rendu compte que je lui avais également fantasmé tout un tas d’autres accomplissements. Notamment qu’elle avait 2-3 enfants, lisait 12 livres par mois, concoctait tous les soirs de bons petits plats à partir des légumes bio cultivés sur l’île, gérait bien son argent, avait une déco super cool et cosy (pas tout à fait un fantasme), alimentait une solide présence en ligne et intervenait à plein de super conférences.
Non seulement les enfants que je lui ai inventé n’existent pas (elle n’en veut pas, ceux qui apparaissent sur son Insta ne sont pas les siens), mais elle dément pas mal de mes projections dans son article, alors qu’elle dévoile le “secret” qui lui permet de se consacrer à son jardin chéri :
I spend a lot less time on dinner. My breakfasts and lunches are repetitive. I clean my house much less. I don’t regularly blow-dry or style my hair. My makeup routine is basically creams, sunscreen, and this rosy stuff on my cheeks. I watch much less television than I used to. I’m content working my way through a book or two a month. I quit Twitter altogether and have almost entirely ignored Threads and Bluesky. I say no to writing gigs that would take a lot of time, pay very little, and not be fun at all. I decline opportunities to “mindmeld” in exchange for theoretical prestige.
My garden has weeds and weird, wild areas. The storage room is a mess. The gas fireplace hasn’t worked in two years and probably won’t work this year, either. The shelf where my cooking oils and vinegars sit is somehow both oily and dusty. It took a solid five months to arrange to get the handyman to come over and mount a mirror on the tiled wall, so until then we just had a cheap one balanced on the vanity. My pedicure is ancient; my legs are unshaven; there was algae in the dog bowl for like a solid week.
La croyance qu’il s’agit de trouver la clé de la gestion du temps, à force de discipline et de morning routine bien rodée, persiste chez moi. Mais si bien s’organiser et être efficace peut sans doute nous faire gagner du temps à la marge, il s’agirait surtout “d’en finir avec cette mentalité de chausse-pied”, comme l’a dit très justement Sandra Fillaudeau (coach, experte du fameux équilibre pro-perso) lors de la super soirée Voxe x leboncoin dédiée aux solutions pour diminuer la charge mentale au boulot, au quotidien et dans le couple. “Dites-vous que par défaut, ce sera toujours trop !” a-t-elle ajouté.
Non seulement ça fera trop, mais il sera de toute façon impossible de réconcilier des injonctions 100% contradictoires, ce que souligne Anne Helen Petersen :
It’s also hard when the messages about what you should be doing with your leisure time are so incredibly contradictory: you should devote yourself to self-care, but also spend more time on your children and partner; you should liberate yourself from the need to monetize your hobby but also have enough money to do the hobby in the first place. You should “embrace laziness,” “evaluate your career,” “have a family meal,” “fix your finances,” “do that one thing you’ve been putting off,” AND/OR “do nothing.
La seule issue ? Se demander ce qu’on veut vraiment et renoncer au reste, quitte à être un peu moins bon·ne élève sur tous les plans, un peu moins irréprochable, sans doute un peu moins aimable. Et affronter les émotions désagréables que le renoncement fait naître en nous, de la peur de décevoir au bon vieux FOMO, en passant par la honte de faire moins bien.
Lors d’un atelier de discernement proposé par mon coworking jésuite, la soeur en charge du programme a utilisé une jolie image pour illustrer l’importance d’apprendre à faire des choix, y compris lorsque l’évidence ne s’impose pas.
Pour qu’un arbre donne des fruits, il est souvent nécessaire de couper l’arbre juste à côté, même s’il est joli, en bonne santé, et qu’il a autant de potentiel.
Tout ça résonne avec la question libératrice qu’il nous a été posée à la soirée Voxe : “À quoi tu renonces, au moins pour l’instant ?” Les témoignages transparents et généreux de Lisa Gachet et Alison Cavaille, toutes les deux créatrices de leur marque de vêtements, ont aidé. La première nous a confié avoir renoncé à tout ce qui n’est pas de l’ordre de la direction artistique dans sa boîte (elle a embauché une DG), ainsi qu’à aller chercher ses enfants à l’école à 16h30 (elle a embauché une nounou). La seconde, à imiter la girlboss qu’elle n’est pas : aujourd’hui, elle s’autorise à bosser depuis son téléphone, aux horaires atypiques qui lui sont naturelles.
Sandra Fillaudeau nous a donné à faire un exercice afin de visualiser notre niveau de satisfaction dans les grands domaines de vie (photo ci-dessous), nous demander où l’on aimerait que soit ce niveau à chaque fois, ainsi qu’identifier les petits pas (simples, rapides, tangibles) à faire pour y parvenir.
Si ce genre de petit bilan peut faire peur - c’est confrontant, cf ma note à “gestion financière” qui ferait pâlir d’angoisse mes parents - les mots qui l’accompagnaient dédramatisaient les notes attribuées. “Ceci est un état des lieux à un instant T - ni un jugement ou évaluation de votre “réussite”, ni une projection dans le futur ou le passé.”
J’ai essayé d’identifier ce à quoi je consacrais trop de temps et de l’énergie. Si et seulement si ça vous intéresse, j’ai noté :
1) Le social non désiré → réfléchir avant de dire “oui” à tout, donner un cadre aux rencontres en visio, limiter les events mondains qui me laissent avec une batterie sociale à 0, renoncer aux EVJF à 18 meufs budgétés à 450€…
2) Passer 3h en cuisine → essayer de faire gourmand, sain mais simple. S’autoriser Picard de temps en temps.
3) Accepter 100% des propositions → refuser les demandes & propositions d’ordre pro qui ne m’apportent ni argent, ni visibilité, ni plaisir.
4) Expliquer & tarifer mes offres à chaque demande → cadrer tout ça, et le détailler une fois pour toutes sur un site ou un doc.
5) Le trop plein d’infos → mes neurones ne sont pas en capacité de digérer les 32 newsletters qui arrivent chaque semaine dans ma boîte mail. Un tri régulier s’impose et tant pis si leurs auteur·es reçoivent un mail de désabonnement !
À l’inverse, je me suis demandé ce qui m’apportait vraiment de l’énergie.
Ces derniers mois, j’ai ressenti une pointe d’envie à chaque fois que j’ai entendu quelqu’un raconter le bien que ça lui faisait de ré-apprendre des trucs, de se triturer les méninges, d’acquérir de nouvelles connaissances & compétences, de cotoyer des esprits curieux et/ ou de se faire former par des profs passionnés qui maîtrisent leur sujet à fond. Quand ma coloc me parle de ses cours de théologie, quand Lauren Bastide ou Camille Étienne racontent leur rentrée respective en FAC de psycho et à Oxford, quand ma petite soeur m’envoie des selfies depuis la bibliothèque universitaire de McGill, ou quand une pote de pote parle de sa formation au Wagon avec des étoiles dans les yeux (avant de conclure : “les gars, reprenez des études, c’est un kiffe !”).
J’ai toujours aimé l’école. Alors continuer à apprendre à mon rythme, en ciblant les matières, les sujets et les profs qui m’intéressent le plus, tout ça sans la pression des notes… Quel bonheur !
Pourtant, depuis que je travaille, j’ai un peu négligé ce plaisir d’apprendre. Mais voilà, je n’ai ni les moyens de lâcher 2500€ dans une formation, ni le temps de me réinscrire à la FAC. Par ailleurs, le souvenir honteux d’une licence de lettres modernes délaissée au bout de 3 semaines me garde bien de renouveler l’expérience sur un coup de tête. (Dédi spéciale à ma copine Gwendo, à mes côtés dans ce fail consternant ! 👋😜).
Dans ce qui me fait de l’oeil en ce moment, il y a autant les conf’ de philo de Charles Pépin ou de Philomag (au bal Blomet !), les cours du soir d’Off-Campus (📣 annonce en fin de news), les cours et conférences de l’École du Louvre, du Collège de France ou des Bernardins, les conf’ de Julie Beauzac, les ateliers d’écriture de l’école Les Mots, que les formations de l’École de ce que t’as pas appris à l’école de Voxe*
Sinon, on m’a rappelé / révélé l’existence des cours de la ville de Paris, des moocs gratuits de FUN MOOC ou des Gobelins, des supers ateliers de Géraldine Dormoy, des ciné-conférences de MK2, de l’app éducative de Plan Cash, des ateliers d’écriture de l’auteure Laura Lisa Vazquez, des cours en ligne de Skillshare ou Masterclass, des cours de philo de Marie Robert ou du centre Sèvres.
*Entre le moment où j’ai commencé à écrire et maintenant, ma terreur d’être une travailleuse obsolète à 27 ans m’a fait débourser 350€ pour leur bootcamp IA. Je vous raconterai, bien sûr !! (Rassurez-vous, pas sur Linkedin).
Dernières nouvelles du sexe : 20 ans d’évolution des sexualités, série de l’émission Les Pieds sur terre librement inspirée de l’enquête Contexte des sexualités en France qui vient d’être publiée. Menée par l’Inserm et Santé publique France auprès de 32 000 personnes âgées de 15 à 89 ans, c’est LA plus vaste enquête parue sur le sujet depuis 20 ans. Et à travers des dizaines de récits intimes racontés à la première personne, la série des Pieds sur terre permet d’incarner ces grands bouleversements (recul de l’âge de la 1ère fois, diversification des pratiques, impact du numérique…). Si vous avez la flemme d’écouter les 13 épisodes, laissez-vous tenter par un premier tour d’horizon : 10 personnes de tous âges et milieux, partout en France, y décrivent le dernier rapport sexuel qu’elles ont eu.
Dans l’épisode Des genres plus fluides de la série, j’ai été très touchée par le témoignage hyper articulé, sincère et personnel de mon ami·e Yoanne. C’est peut-être la première fois que je l’entendais décrire de façon aussi apaisée, assumée et transparente ce qu’iel avait pu ressentir dans son corps, d’une adolescence à avancer “masqué·e” à son émancipation progressive, en passant par une prise de conscience aussi brutale que vertigineuse dans une rue de Londres, il y a quelques années. Une prise de parole inspirante que je vous recommande, et notamment à celles et ceux pour qui la dysphorie de genre demeure un sujet assez abstrait. Éditeurs & éditrices, n’hésitez pas à lire l’extrait du premier roman de Yoanne, dont certains passages m’ont fait frissonner.
Quelle aurait été notre vie si nous avions pris d’autres décisions ? Une question vertigineuse, brillamment explorée dans Racine carrée du verbe être, au théâtre de la Colline. Dans ce spectacle de 6h, Wajdi Mouawad a entrepris de relever un défi ambitieux et jouissif : raconter la semaine de la vie d’un homme, Talyani Waqar Malik… En 5 versions, selon les décisions qu’il aurait pu prendre après la guerre civile libanaise. En parallèle, on y suit donc les ramifications possibles de l’arbre de vie de Talyani - chirurgien cynique à Rome, artiste provoc’ à Montréal, chauffeur de taxi à Paris, condamné à mort aux US… Si j’ai ADORÉ la 1ère partie (des acteurs incroyables, des dialogues intelligents, crédibles, drôles, poignants…), les deux autres m’ont moins convaincue (c’était rapide, un peu criard, et les digressions métaphysiques nous ont paru ultra fumeuses). N’empêche : j’ai été éblouie comme rarement !!
Parce qu’il restait de la place sur mes gigantesques lobes, je me suis fait re-percer les oreilles chez Stars Piercing, à Stalingrad. C’était pro, rapide, pas cher (25€ avec les prothèses et le produit désinfectant).
Depuis plus d’un an, je suis abonnée à Ta minute Adulte, newsletter qui propose chaque semaine un récap’ personnalisé des échéances admin à connaître et des bons plans du moment. Réduc’ SNCF, aides au logement, déclarations d’impôts, échéances Urssaf, tips pour épargner ou choisir son fournisseur d’électricité… Bref, des conseils concrets et utiles pour faire de la phobie administrative une vieille histoire, le tout avec un ton incarné, chaleureux et sans jargon. Une pépite d’utilité publique !
Mes nouvelles boucles d’oreilles, trouvées lors de mes 3 heures de scrolling hebdomadaires sur Vinted (100% addicte 🤦🏻♀️). Je les adore, et heureusement parce que je n’arrive pas à les retirer toute seule !
Un post du média @durevie qui répertorie les bars audiophiles (= hyper branchouilles) de Paris. Je n’ai mis les pieds dans aucun d’entre eux, mais je les garde sous le coude pour un soir où j’aurais envie d’autre chose qu’un bar schlag.
⚠️ spoilers - Au cinéma, je suis allée voir Anora, palme d’or de l’année réalisée par Sean Baker. Une jeune escort girl de Brooklyn devient une “Cendrillon des temps modernes” lorsqu'elle rencontre Ivan, rejeton impulsif d'un richissime oligarque russe. Séduit par la jeune femme, il lui propose d’emménager une semaine dans sa luxueuse villa… Avant de la demander en mariage à Las Vegas. Flattée, comblée, Ani se croit tirée d’affaire… Jusqu’à ce que la nouvelle arrive aux oreilles des parents du jeune homme. Je comprends que l’obtention de la palme d’or ait pu surprendre, j’ai trouvé les personnages un peu froids et le film trop long (aussi parce que j’avais très, très envie de faire pipi), mais j’ai été remuée par la cruelle humiliation subie par Ani, dans cette lutte des classes si inégale, et touchée par les larmes qui finissent par révéler son amertume. Sinon, ma mère m’a conseillé The Florida project et Red Rocket, deux autres films de Sean Baker sur les déclassés de l’Amérique.
Depuis que j’ai vu la nouvelle collection de We are Jolies, je suis très frustrée de ne pas avoir besoin de nouvelles culottes.
Ma copine Marjorie (l’ancienne libraire avec un CAP charcuterie qui s’amuse à analyser des livres de cuisine) est de retour pour nous parler des repas dignes d’une cantine scolaire qui ont rythmé son congé mat’, du meilleur cadeau de naissance à offrir à des jeunes parents (spoiler : pas un hochet) et de nouveaux livres de cuisine. Aussi peu cuisinière que je dois, retrouver sa plume affûtée, son humour rafraîchissant, son franc-parler et ses jolies photos m’a fait hyper plaisir ! Pour commencer, je vous recommande son décryptage passionnant du succès des livres d’Ottolenghi.
Geek des médias super smart et créatif, le journaliste Jean Abbiateci partage chaque semaine une veille pointue, de fines analyses et ses expérimentations IA sur son compte Linkedin. C’est toujours fouillé, optimiste, rafraîchissant : un des rares comptes dont je lis vraiment les posts du début à la fin !
J’ai été super déçue par On disait qu’on faisait la fête, le one-woman show de Fanny Ruwet que j’ai trouvé mollasson, lourdaud et dénué de propos. L’humoriste n’a pas arrangé son cas en débarquant nonchalamment sur scène après 40 minutes de retard, et une première partie tout aussi inaboutie. Ça m’apprendra à prendre des billets à la va-vite ! (Ce n’est que mon avis, mais selon une stand-uppeuse avec qui j’ai papoté depuis, il est un peu partagé).
L’expo consacrée à Tarsila do Amaral au musée du Luxembourg, 14€ l’entrée. Ce n’était pas mon premier choix et l’oeuvre de cette artiste audacieuse, figure du modernisme brésilien, ne m’a pas particulièrement touchée. Mais c’était une expo agréable, concise et bien présentée. Accompagnez-la d’un petit café chez Tram ou à l’Institut Finlandais, et votre matinée de dandy parisien est parfaite !
Avec ma mère, je suis allée voir Juror #2, probablement le dernier film d’un Clint Eastwood âgé de 94 ans. On y suit Justin, convoqué par le tribunal de sa ville pour être juré lors du procès d’un homme accusé du meurtre de sa compagne… dont il réalise très vite qu’il est le seul responsable. S’ensuit le dilemme moral que vous imaginez : va-t-il se dénoncer et risquer des années de prison, alors que sa femme est enceinte jusqu’au cou, ou y envoyer un innocent à perpet’? Le film m’a semblé contenir quelques facilités scénaristiques, je n’ai pas trouvé les personnages 100% crédibles et j’ai largement préféré les bouleversants Gran Torino ou Sur la route de Madison, mais c’était un plaisir de retrouver le style souple, efficace, épuré et fédérateur de Clint Eastwood.
Quelle que soit la forme qu’ils prennent, j’adore les médias locaux qui partagent les actus & bons plans du quartier, des restaus aux infrastructures sportives, et permettent de s’approprier un mode de vie hyper local. Je vous ai déjà parlé du compte Insta Les Pépites du 19e, jamais de Mon Petit 20e. Dans cette newsletter indépendante créée par la journaliste Pauline Pellissier, cette dernière y partage sur le 20e arrondissement de Paris et les 200 000 personnes qui y vivent.
PS : l’Hypersocial Média Club compte également : Bonjour Pantin, Paris Lights Up (Est parisien), Les Pépites du 19e, Le Douze Pépouze, le Marais Mood, Le 16CC (16ème arr), Montmartre Addict et Le Nouveau Neuf (9ème arr)…
PS : Philippine Sander a partagé 30 très jolies idées de cadeaux dans sa newsletter déco Patchwork, et je vous conseille rien que pour le plaisir des yeux. PS : est-ce qu’une newsletter avec des idées de cadeaux vous intéresse ? 🤶🏻🎄
La question du jour : avez-vous des conseils à partager ? 🤔
Ça fait des mois que j’ai envie de vous poser cette question (promis, je n’ai pas juste copié Titiou Lecoq ! 🙈). Et après la liste de rage, j’avais envie de quelque-chose d’un peu constructif et inspirant.
Un conseil qui a été hyper précieux pour vous ? Des tips pratiques sous-cotés qui mériteraient d’être plus connus ? Des choses que vous avez compris en vieillissant ? Une phrase qui vous tient à coeur ?
Passer les oignons sous l’eau pour ne pas pleurer, accepter les phases en amitié, télécharger SelfControl sur son ordi… Ça peut aller des astuces les plus pratiques ( tips pour ranger ses bijoux, se muscler le périnée, écrire à Chatgpt ou ne pas perdre ses clés) aux conseils de vie qui vous ont été utiles.
Toute votre sagesse sera condensée dans la prochaine newsletter. Trop hâte de vous lire !! 😘
"Off-campus”, ce sont des cours du soir animés par des professeurs passionnés et passionnants, pour mieux comprendre le monde ou s’aérer l’esprit, tout en passant un bon moment [testé, adoré ! ✅] Après avoir affiné le concept pendant 1 an et demi, ses deux fondatrices ont trouvé un local qui pourra bientôt accueiller un café-bar, un espace librairie et une salle dédiée aux cours.
OK, et donc ?
Siham et Alice recherchent 3 stagiaires (marketing / opérations & relations clients / éditorial) pour les accompagner à partir de janvier 2025 dans cette aventure ultra excitante. Pour les rejoindre ou en savoir plus, c’est par ici.
Ici, je mets en avant un de vos beaux projets. Abonne 3 personnes si tu veux raconter le tien, quel qu’il soit !
Et d’autres petites annonces… 📮
Ici, c’est sans contreparties. Simplement, sois prêt·e à partager l’encart avec (max) 4 autres personnes.
Merci beaucoup d’avoir lu jusque-là, je suis honorée ! N’hésitez ni à répondre à ce mail, ni à me laisser un feedback. Pour me faire un don, c’est par ici. Pour me solliciter en 1-1 pendant 1 heure, c’est par là. Pour plus d’infos sur mes services d’écriture, c’est sur Linkedin. Très bonne semaine à tous <3
Encore merci pour ce nouveau numéro . Je me régale chaque fois . Je me suis inscrite à Ta minute adulte !!! Pas sûre d'être dans la cible vu le questionnaire mais bon on verra bien . Décue aussi (voir plus que toi ) par le dernier Clint Eastwood. Si non essaie le JOMO ... Bisous
Que de sages paroles dans cette lettre Louise.👏
Je crois que c'est hyper important de projeter sur les autres ce qu'on aimerait être car on ne connaît rien d'eux.
J'avais déjà vu passer l'une des citations que tu écris sur le fait qu'un couple qui sort beaucoup à deux n'a peut-être pas tant d'amis que ça a côté et j'avais trouvé ça très intéressant comme point de vue.