Je m’appelle Louise, j’ai 25 ans et je vis à Paris. Dans cette newsletter, je vous envoie mes dernières recommandations / critiques de lecture, films, podcasts, expos, pièces de théâtre. Bonne lecture !!
Coucou tout le monde,
J’espère que vous allez bien !
Je suis désolée, mais il n’y aura pas d’essai ce mois-ci. J’ai eu pas mal de travail - ce qui est plutôt une bonne nouvelle, je n’ai plus que des chaussettes trouvées et mon ordinateur, qui a 8 ans, commence à galérer sévèrement. Je voulais attendre - je reçois moi-même trop d’emails et je ne vais pas commencer à vous envoyer des emails toutes les semaines. Mais je trouvais ça trop frustrant d’attendre encore un mois - et puis je sais que dans un mois j’aurais trop de choses à vous partager.
Je me dis que mes petits essais commencent à être assez longs. C’est un travail assez long et je crois que je préfère faire les choses séparément. La lecture de ces articles vous prennent aussi du temps et je me dis que recevoir les deux séparément sera plus facile à la lecture.
Les recos :
Lecture · Il y a quelques mois, j’avais lu et adoré Rupture(s), essai de Claire Marin. Aujourd’hui, je vous conseille Être à sa place, son dernier essai - toujours passionnant, délicat, très bien écrit et plein de références qui ouvrent 1000 portes. Claire Marin rend la philo incarnée, accessible, sensible et réconfortante.
Article · What comes after ambition ? La journaliste Ann Friedman se pose la question dans cet article. Notre définition de l’ambition et de la réussite est-elle en train de changer pour de bon ? Est-ce la fin de la “girlboss” américaine ? A quoi aspire-t-on ? A plus, ou à moins ? A un meilleur équilibre pro-perso ? Ann Friedman fait le lien avec l’incapacité des femmes de sa génération à avoir brisé le plafond de verre, et fait le constat d’une lassitude.
Podcast · La Vénus lacérée, dernier épisode du podcast Vénus s’épilait-elle la chatte, qui prend pour point de départ La Vénus au Miroir de Velásquez, lacérée en 1914 par la suffragette Mary Richardson et devenue un symbole du militantisme pour le droit de vote des femmes en Angleterre. Cet épisode arrive à point nommé, quelques jours après la lancée de soupe au potiron sur les tournesols de Van Gogh. (Même si tout n’est pas comparable).
Documentaire · Fire of love, un documentaire sur Katia et Maurice Krafft, couple de volcanologues français passionnés et excentriques, réalisé à partir des images de leurs expéditions. Pour financer leurs voyages et leurs recherches, ces deux geeks des volcans réalisent des films. Intrépides, un peu fous, les joyeux lurons jouent littéralement avec le feu. Cratères, éruptions, coulées de lave, nuages de cendres... On découvre des images spectaculaires et hypnotiques qui transmettent bien la beauté et l’intensité qu’a dû traquer le couple Krafft pendant des années, jusqu’à y laisser leur vie. Aussi à l’aise avec la caméra qu’avec les médias, le couple se met en scène avec malice et humour. Katia et Maurice auraient probablement été des stars des réseaux sociaux modernes. Seul petit bémol du documentaire : ces fascinantes images d’archives sont rythmées par des dessins animés à l’eau de rose un peu nian-nian. Mais bon, c’est pas trop gênant, et le reste vaut le coup !
Documentaire · Le business du bonheur, en ce moment sur Arte, qui retrace l’histoire de la psychologie positive et met en évidence ses limites et sa possible instrumentalisation par les entreprises ou les gouvernements. Ce documentaire donne du recul sur ce mouvement et celui du développement personnel, et confronte les avis de leurs adeptes - des plus enthousiastes aux mesurés (Martin Seligman, Christophe André..) - et de leurs critiques (Julia de Funès, Eva Illouz). J’aurais juste aimé qu’il y ait un vrai débat. La critique de la psychologie positive a parfois quelque chose d’un peu facile ou caricatural, et ses défenseurs, un peu trop enthousiastes, semblent manquer d’esprit critique. Mais bon, c’est le principe du documentaire.
Podcast · La Cage, une française dans le djihad, le témoignage en 4 épisodes d’une jeune française partie en 2013 faire le djihad en Syrie. Sans filtres, avec une lucidité surprenante, Nesrine raconte son embrigadement, son mariage avec un djihadiste sur Skype, son départ à Raqqa et la désillusion, ses deux mariages, l’enfermement, la naissance de ses deux enfants, la fuite et le retour en France après 5 ans de radicalisation. Un témoignage poignant et touchant rendu accessible par les reporters Édith Bouvier et Céline Martelet.
Lecture · Le Marin de Gibraltar, de Marguerite Duras. Un roman solaire, drôle, déconcertant mais assez puissant. Ça commence avec un homme qui réalise que sa vie est absurde pendant des vacances en Italie. Qu’il subit sa vie, son travail et sa compagne depuis des années. Finalement, il plaque tout et s’embarque sur le yacht d’une riche américaine avec qui débute une histoire d’amour. Elle-même parcourt le monde sur son yacht, à la recherche d’un autre homme. J’ai beaucoup aimé ce roman, ses dialogues plein de justesse et d’humour, l’évolution du personnage principal - de cet engourdissement absurde à cette intensité soudaine et grisante quand il désire à nouveau, en passant par la discussion qui va être un électro choc. J’ai été touchée par ces personnages un peu paumés qui s’accrochent à des causes perdues, histoire de faire quelque chose d’eux-mêmes, ces quêtes d’absolu face à la vacuité de la vie. Alors il y a des longueurs, des passages incompréhensibles, les personnages sont un peu flous et j’ai un peu décroché à la fin… Mais j’ai beaucoup aimé quand même.
Cinéma · J’ai revu avec plaisir Annie Hall, comédie romantique de Woody Allen qui nous plonge dans le New-York des années 1970 et les histoires d’amour de ce juif intello et un peu névrosé (interprété par Woody Allen lui-même - c’est complètement auto-biographique). Un classique, qui n’a pas pris une ride ! A voir et à revoir pour les super dialogues, l’humour grinçant, l’auto-dérision, l’expression de la tendresse, des doutes et de la nostalgie, une Diane Keaton lunaire, très juste et bourrée de charme.
Interview · Dans la Grande Librairie (émission télé que j’écoute de temps en temps en version podcast), Augustin Trapenard reçoit Hélène Devynck pour son livre Impunité, où elle a écrit son histoire et celle des dizaines de femmes qui ont été victimes de PPDA. Dans cette interview, elle revient sur son choix de témoigner, sur le choc du classement sans suite, sur sa rencontre avec ses “soeurs de misère” et le soutien qu’elle y a trouvé, sur la démarche collective de son livre. J’ai été touchée et impressionnée par la force, la précision, la délicatesse et l’humilité de cette femme, que je n’avais pour l’instant rencontrée que dans un roman de son ex-mari Emmanuel Carrère.
Instagram · Un compte Instagram d’utilité publique qui donne aux pires corvées de ménage un petit côté Do it yourself sympa. Merci au sympathique Bruno Gin pour ces tutos très utiles et sa joie contagieuse !
Cinéma · J’ai beaucoup aimé Tout le monde aime Jeanne, un film à la fois grave et léger, original, plein de fantaisie. On y suit une femme d’une quarantaine d’années qui, déprimée après le fail humiliant de sa start-up, part à Lisbonne vider l’appartement de sa mère décédée un an auparavant. Elle y rencontre Jean, un joyeux luron un peu barré et complètement cleptomane. Je suis allée voir ce film toute seule, sans attentes particulières, parce que mes parents me l’avaient conseillé et que j’adore Blanche Gardin. Et j’ai passé un super moment, ce film m’a touchée et m’a fait rire. J’ai adoré les séquences en dessins animés créées par la réalisatrice du film et illustratrice Céline Devaux, qui nous donnent accès aux tourments intérieurs et aux pensées de Jeanne, représentées par d’étranges petits fantômes. Le film m’a rappelé la merveilleuse série Fleabag, sa façon de parler de sujets graves avec humour et de nous donner accès aux pensées les plus bizarres, les plus sombres et les plus perverses de la jeune héroïne. Coup de coeur !!
Librairie · A la rentrée, j’ai découvert la librairie solidaire, située au 27 rue du château d’eau à Paris. On y trouve des romans d’occasion à 2, 3, 4 € - mais aussi des essais, des mangas, des livres d’occasion. Forcément, l’offre est plus limitée qu’ailleurs et les succès récents partent vite : il ne vaut mieux pas y aller avec des attentes spécifiques. Mais il m’est arrivé de repartir avec 6 livres sous le bras. Y aller avec un·e ami·e aide à trouver des pépites. On peut aussi y déposer des livres (j’avoue, je donne les trucs qui m’ont déçue). Pour lire à plus petit budget et hors des sentiers battus !
Mode · Je suis ravie de mon pull en mohair Katia Sanchez. Il m’a coûté 200€ mais je l’adore et je sais qu’il va rester beau longtemps. Je vous conseille cette marque de pulls plein de couleurs et de très bonne qualité, fabriqués dans le respect des moutons et tricotés dans une usine familiale en Italie.
Cinéma · A propos de Sans filtre, le dernier film de Ruben Östlund, je suis partagée. J’aime sa manière de filmer, son esthétique crue, grotesque, un peu trash, sa façon de s’attarder sur les moments les plus gênants, les conversations qui rament, les petits détails qui tuent et les réflexes qui révèlent la part la moins glorieuse de chacun. Certaines scènes valent le détour. Mais je l’ai aussi trouvé long, éparpillé, pas toujours crédible. La critique sur la superficialité des milieux de la mode et de l’influence, la déconnexion des ultra riches… tout ça m’a semblé assez convenu et attendu. J’avais préféré son dernier film, The Square, qui dans mon souvenir traitait avec plus de subtilité de notre rapport à notre image, du décalage entre celle qu’on veut donner et qui on est vraiment, de la pression et de l’inertie du groupe, de la difficulté à communiquer qui en résulte, de la bien-pensance et de l’hypocrisie qui peuvent exister dans certains discours ou comportements.
Podcast · Cet été, j’ai écouté Mauvaise Graine, une fiction audio en 3 épisodes inspirée de l’histoire de la journaliste Inès Léraud et ses enquêtes sur l’industrie agroalimentaire bretonne (dont elle avait fait un compte-rendu dans la BD Algues vertes, l’histoire interdite). Si vous avez envie de vous (re)plonger dans cette enquête digne d’une super série à suspense, foncez ! Ça parle d’hyper productivisme breton, de catastrophes environnementales, des drames humains liés aux pesticides, d’omerta et de luttes judiciaire. A retrouver dans les archives de l’émission Affaires Sensibles.
Cinéma · J’ai commencé la série française Ovnis et je l’ai trouvée originale, rafraîchissante, marrante, bien jouée. J’ai aimé la musique et les décors des années 70... Mais voilà, j’ai arrêté au bout de 3-4 épisodes. Je n’ai pas été emportée par cette série, peut-être trop longue et trop légère pour moi. Je crois que je me suis un peu ennuyée.
Podcast · Inside Kaboul, une série de Caroline Gillet, c’est le témoignage sur plusieurs mois de deux jeunes afghanes, Raha et Marwa, à partir de la prise de Kaboul par les Talibans. La première enregistre ses notes vocales depuis Kaboul, où elle est restée avec sa famille. La seconde nous parle surtout depuis le camp de réfugiés d’Abu Dhabi, où elle attend la suite avec son mari. Avec beaucoup de finesse, de lucidité et un vrai sens du récit, elles nous racontent leur quotidien, leurs souvenirs de la vie d’avant, leurs rêves, leur nostalgie, leur rage, leurs espoirs, les petites choses qui les font tenir. J’ai commencé à écouter avec une curiosité un peu froide, mais au fur et à mesure des épisodes, on s’attache à Raha et Marwa. J’ai trouvé leur témoignage très émouvant, et tout le podcast super fin et bien réalisé. (A retrouver sur l’application Radio France).
Podcast : Espions, une histoire vraie, une incroyable série France Inter dont on a écouté quelques épisodes avec mon amie Maï cet été en cuisinant, complètement fascinées. Chaque épisode est un portrait d’espion ou d’espionne - ça va de l’agent double britannique pendant la seconde guerre mondiale (Eddy Chapma, épisode génial) à la jeune américaine de bonne famille qui rentre à 20 ans à la CIA pour participer à la lutte contre l’Etat Islamique dans les années 2000. Chaque épisode raconte une de ces vies complètement romanesques, tout en revenant sur le contexte historique dans lequel elle s’inscrit. C’est passionnant et ça m’a rappelé pas mal de détails de cours d’histoire oubliés (que j’ai bien sûr oubliés depuis).
Expo · La jolie expo Frida Kahlo, au-delà des apparences, rassemble au musée Galliera de nombreux effets personnels de l’artiste : bijoux, lettres manuscrites, brosses à cheveux, flacons, accessoires, magnifiques robes traditionnelles Tehuana, corsets et prothèses peints à la main… Cette multitude d’objets, complétés par un récit biographique et des photos de l’artiste et de ses oeuvres, racontent la relation de Frida Kahlo à son genre, à son corps abîmé par son accident et à son identité mexicaine. A compléter (ou à substituer, si l’expo vous semble trop chère) par les deux excellents épisodes du podcast Vénus s’épilait-elle la chatte qui reviennent en détail sur la vie, l’oeuvre et l’engagement de cette grande artiste trop longtemps réduite à son monosourcil et ses fleurs dans les cheveux.
Podcast · Cléopâtre, le génie politique. Tout ce que je savais de Cléopâtre venait du film Astérix, autant vous dire que c’était un peu limité. Ce super podcast revient sur l’histoire de cette reine au-delà des clichés et sur son érudition, son ambition, ses qualités de gestionnaire et son grand sens politique. Sans oublier - sinon ce serait pas drôle - les loves stories avec César et Marc-Antoine, aussi symptomatiques de ce sens politique que de ses capacités de séduction. Une série géniale. Merci encore à mon ami Louis-Jean pour la super reco !
Cinéma · La série Big Little Lies, dont j’ai regardé la saison 1 en une nuit, il y a quelques semaines. Si vous ne l’avez pas vue et que vous cherchez une bonne série, foncez ! C’est une sorte de Desperate Housewives vraiment amélioré : beaucoup plus subtil, moderne, bien mieux joué. Et puis, plus sombre et plus cru. Le casting est incroyable, les dialogues supers, les images de la côte californienne magnifiques. Il y a la petite intrigue qui tient en haleine et fait un peu frissonner. Et puis, la série est une plongée fascinante dans une riche communauté californienne et le quotidien de mères de familles sur lesquelles pèsent toutes les injonctions et une oppressante culture de la compétition et de la performance, ce qui rend la série profonde et intéressante.
Lecture · Dans Le Vrai Lieu : entretiens avec Michelle Porte, Annie Ernaux parle avec tendresse et sincérité de son enfance à Yvetot, de l’éducation qu’elle a reçue, de la personnalité de ses parents, de son milieu social, de Cergy-Pontoise, de son rapport à l’écriture. Et si vous ne connaissez pas Annie Ernaux et que vous avez envie de découvrir l’oeuvre de celle qui vient de recevoir le prix Nobel de la littérature, je vous recommande Les Années, Mémoire de fille, La Place ou Passion simple (je n’en ai pas lus d’autres, mais j’ai aimé tous ceux-là).
Podcast · J’ai adoré l’interview d’Alain Damasio dans l’excellent podcast Bookmakers, les écrinvain·e·s au travail. Interrogé par Richard Gaitet, l’auteur de sciences fiction revient sur son enfance et son adolescence, son passage en école de commerce, ses chagrins d’amour, sa passion pour la philo, son militantisme et ses convictions politiques, l’isolement, l’élaboration, l’écriture et la réception de ses trois romans, son succès et ce que ça lui fait. Bourru et tendre, radical et rieur, Alain Damasio m’est décidément très sympathique. Et si ce podcast est si bien, c’est aussi grâce aux interviews toujours très complètes, pointues, inventives et déjantées de Richard Gaitet.
Podcast · Deux discussions littéraires / lectures d’extraits de romans, à retrouver sur l’application Radio France. Le premier sur Orgueil et Préjugés. J’avais oublié à quel point le roman de Jane Austen était drôle et fin, et j’ai adoré écouter certains extraits (très bien choisis) et cette conversation pleine de malice entre Adèle Van Reeth et Catherine Rihoit. Dans la même veine, j’ai découvert le programme Un été avec Proust. J’espère que je me plongerai pour de vrai dans l’oeuvre de Proust un jour, mais en attendant je savoure ces extraits bourrés de sensibilité, d’intelligence et d’humour.
Podcast · L’envers de l’assiette, une super reco de mon amie Maïlys. Chaque épisode de ce podcast, né d’une collaboration entre la chaîne Brut et la cheffe Alexia Duchêne, est un reportage de 20 minutes sur ce qu’il se passe derrière certains produits alimentaires de grande conso. Concis, rythmé et intéressant !
Art · Je suis fan des peintures d’Erika Lee Sears, et plus particulièrement de ses scènes de salles de bain. J’aime leur justesse (sur la peinture ci-dessous : le geste sûr du rasoir, la jambe posée sur le bord de la baignoire, le peignoir relevé…) On y sent aussi le plaisir de ces moments où l’on se fait beau pour les autres, mais encore à l’abri des regards, complètement naturels. J’adore !
Lecture · Soie, d’Alessandro Baricco : si ce petit livre traîne chez vous, n’hésitez pas. On y suit un français qui fait le commerce des vers à soie dans les années 1860. Alors qu’une épidémie contamine tous les élevages européens, il doit partir chercher des vers sains au Japon, pays qui vient de s’ouvrir sous la pression américaine. Une histoire de choc culturel, d’amour et de désir. Une très jolie fable, qui se lit en une heure.
Cinéma · Sur la reco de ma copine Lana, je suis allée au cinéma voir Leïla et ses frères, du réalisateur iranien Saeed Roustaee. Un film tragique qui nous plonge dans les galères d’une famille iranienne surendettée et désillusionnée. On y découvre le poids des traditions, le sort ingrat toujours réservé aux femmes, le chômage, la dépendance vis-à-vis du dollar et l’instabilité économique qui en découle. J’ai trouvé ce film un peu inégal : fin, touchant, bien joué, avec quelques scènes assez incroyables. Mais j’ai trouvé le film trop long et le huis clos familial très étouffant. Et ne connaissant rien à l’histoire de l’Iran à ce moment-là (c’était quelques semaines avant le soulèvement des iraniennes), j’aurais aimé que le film élargisse et donne un peu de recul sur la crise économique et politique que traverse l’Iran. Bon, je me suis un peu renseignée depuis. Radio France a notamment consacré une journée d’émissions pour mieux comprendre les évènements actuels. Il y a aussi eu cette émission du podcast quotidien du Monde. Tout ça date de début octobre mais ça m’a permis de comprendre le ras-le-bol du peuple iranien.
Lecture · J’ai lu Rose Royal, de Nicolas Mathieu : toujours un plaisir, mais j’ai préféré de loin ses romans. Je ne suis peut-être pas très fan du format nouvelle - sauf lorsqu’il y a un petit mystère un peu flippant. Et j’aime trop les longues descriptions, la profondeur psychologie et les envolées lyriques de Nicolas Mathieu pour n’être pas frustrée par le style forcément plus condensé d’une nouvelle. Mais c’est bien, quand même, et le format court est moins intimidant quand on est débordé et qu’on a du mal à trouver le temps de lire.
Podcast · Une philosophie pratique, un podcast de Charles Pépin que j’adore. Ces derniers mois, j’ai beaucoup aimé l’épisode Peut-on vraiment choisir sa vie sur la liberté individuelle, ses limites et ses conditions d’existence. Et puis, Que peuvent vraiment les livres, épisode où il interview l’écrivain Nicolas Mathieu. Je les trouve tous les deux intelligents, francs, sensibles et sympathiques, ce qui donne une discussion fine, directe, généreuse et sans ronds de jambes. Et pour finir, un épisode de son podcast Sous le Soleil de Platon, où Charles Pépin discute avec Claire Marin sur le thème Peut-on vraiment être à sa place ?. Un échange passionnant sur cette extraordinaire liberté qu’on a, nous les humains, et qui naît peut-être précisément de ce sentiment angoissant de ne pas nous sentir à notre place.
Lecture · L’Anomalie, d’Hervé le Tellier : Très sympa, facile à lire, drôle, rythmé par le changements de points de vue des multiples personnages tous bien vus et intéressants. Ce serait difficile de vous expliquer ce qui m’a frustrée sans vous spoiler, mais malgré ses qualités la deuxième partie m’a barbée et ce roman a fini par me décevoir.
Instagram · Le compte de Sam Youkilis présente des centaines de vidéos très courtes de scènes du quotidien “authentiques” en Italie et semble un peu le pionnier d’une nouvelle mode sur Instagram (The Social Food fait pareil). Ses vidéos me rappellent le style authentico-kitsch des photos de Martin Parr et l’obsession du célèbre photographe britannique pour la culture de masse, les produits de consommation et les vacanciers. Ça me rappelle aussi les portraits-vidéos de Yann Arthus Bertrand dans ses films Human. Mon sentiment vis-à-vis de ce compte est un peu ambivalent : j’aime bien et en même temps : rien de nouveau sous le soleil. Je trouve aussi qu’il y a quelque chose d’écoeurant et d’un peu lisse à ce flot continu d’images qui surfent sur le charme de l’Italie. Les scènettes sont peut-être authentiques, mais par le biais d’Instagram elles en deviennent un peu lisses. Bon, je dis ça, mais j’aime bien.
Voilà, c’est fini pour aujourd’hui !!
J’espère que vous apprécié la lecture de ces recos culturelles.
Si c’est le cas, n’hésitez pas à la recommander à un·e ami·e et à vous abonner si ce n’est pas déjà fait. Et si vous avez envie de me répondre, n’hésitez pas ! :-)
A bientôt !
Si dur de résister à ma fomo lorsque toutes ces reco sont si bien racontées ✨ Quelques films, lectures et podcasts sont dans ma liste, merci ☺️