Je m’appelle Louise, j’ai 26 ans et je vis à Paris. Dans cette édition de newsletter, je vous fais part de mes dernières recommandations culturelles : podcasts, films, livres, expos, spectacles, comptes insta & petites adresses parisiennes. Bonne lecture !!
Coucou tout le monde !
J’espère que vous allez bien !!
Je vous écris de Paris, les yeux piquants et le cerveau un peu ramolli. Entre ma newsletter, mes missions en freelance, un déménagement, mon spectacle de théâtre, la vie sociale et culturelle et la préparation d’un petit défi sportif, les dernières semaines ont été super chargées. Je m’étais dit que tout ça n’était qu’une question d’organisation et d’efficacité, mais c’était sans compter la charge mentale qui va avec la multiplication des projets et le constant sentiment de FOMO auquel l’indépendance et l’entrepreneuriat peuvent donner lieu (j’en ai parlé dans mon dernier article pour mūsae). Bref, j’ai tiré sur la corde et repoussé pauses, détente et flânerie, tout en ressentant une fatigue et une nervosité grandissantes.
Heureusement, le petit déménagement est passé, j’ai rendu des textes, notre dernière représentation a eu lieu dimanche dernier et je dors déjà mieux. Et puis, le printemps est arrivé !! La vision des premiers bourgeons m’a attendrie et fait ressentir ce “joyeux emballement”, cette “sensation indescriptible des beaux jours” si justement décrite par la philosophe Géraldine Mosna-Savoye :
C’est comme ça chaque année, au même moment, entre fin avril, je dirais, et début juin… Il y a quelque chose dans l’air. Vous sortez de chez vous, et tout à coup, une température plus douce, un oiseau qui chante… Et vous voici comme envahi d’une étrange sensation. Et pour une fois, une sensation assez réjouissante. La lourdeur de l’hiver s’envole et apparaît la perspective de l’été. Vous me direz que c’est tout simplement le printemps.
Ce vendredi, je pars en Bretagne avec des amies et ça ne pourrait pas mieux tomber. Après des mois parisiens un peu rudes, je n’ai qu’une envie : voir la mer, oublier mon téléphone, déconnecter de mes projets, marcher des heures en respirant l’air iodé, boire un café chantilly sur un petit port, dormir des nuits de 9h, tenter un déjeuner dehors, papoter avec mes copines en préparant l’apéro. L’hiver a trop duré !!
Voilà pour les pensées de ce mois de Mars. Place aux recos & petites critiques des dernières semaines ! Au programme ? Des podcasts, des films, des livres, des expos, des spectacles, mais aussi quelques comptes Instagram et des petites adresses pairisiennes. Très bonne lecture !!
Les podcasts
Depuis quelques semaines, j’écoute assidument Le Rendezvous, le nouveau podcast de Garance Doré, dont chaque épisode pourrait ressembler à une discussion avec une amie proche (on a entendu cette formule 1000 fois, mais aucune autre ne se prête mieux au ton de ce podcast !). J’ai été abonnée pendant un temps à la newsletter payante de Garance, et je suis ravie de retrouver son franc-parler, sa finesse, sa sincérité et son humour dans ce podcast. J’ai particulièrement aimé les épisodes Finding my way, How to be alone, The Man Project, Why I’m not a business woman et Love & confusion.
J’ai découvert le podcast Pause, où l’entrepreneur et auteur Alexandre Mars interviewe des chefs d’entreprises, entrepreneurs, artistes, auteurs et sportifs sur leur parcours. Je connais peu les invités mais je pourrais piocher au hasard n’importe quel épisode et me laisser porter par les questions pertinentes et profondes de cet hôte sympathique, qui me semble préparer ses interviews avec soin et être vraiment soucieux de l’expérience de ses auditeur(ice)s. Pour l’instant, j’ai écouté les interviews du chef cuisinier Thierry Marx, du fondateur d’Hugo Décrypte Hugo Travers, de l’explorateur Mike Horn et du co-fondateur de Welcome to the Jungle Jérémy Clédat. J’ai trouvé Thierry Marx particulièrement passionnant, mais toutes les interviews étaient intéressantes.
Je lis peu d’articles sur l’actualité, mais j’aime bien écouter les nouvelles. Alors le matin, en me réveillant, j’écoute L’Heure du Monde, podcast quotidien du journal Le Monde dont chaque épisode de 20 minutes approfondit un sujet d’actualité géopolitique, économique, social, culturel. Et quand le sujet du Monde ne m’inspire pas, j’écoute Les actus du jour d’Hugo Décrypte, qui résume l’actualité en 10 minutes.
J’ai beaucoup aimé écouter la journaliste Lauren Bastide, dont je trouve le discours plus limpide, personnel et nuancé que jamais. D’abord, dans le premier épisode du cycle “Nous Faire Justice” du podcast Les Couilles sur la table. Interviewée par Victoire Tuaillon, Lauren revient sur le mouvement #MeToo et répond de façon cash et pragmatique à des questions comme “que faire avec ses proches lorsqu’ils sont accusés ?” ; “faut-il remplir les prisons ou trouver des alternatives ?”. Puis, dans un épisode du podcast Coming Out. Au micro d’Élise Goldfarb et Julia Layani, la podcasteuse se confie sur sa bisexualité, les questionnements que cela implique et la place des bi dans la communauté LGBT+.
Ces derniers mois, je me suis embarquée dans une relation aussi tendre et jolie que confuse et frustrante au cours de laquelle je me suis souvent retrouvée à nier mes besoins. Ce dernier mois, le podcast du Self Love Project m’a aidée à y voir plus clair, à m’écouter et à avancer. La coach en relations amoureuses Claudia Colombani y répond à des questions comme : “doit-on se ressembler pour s’aimer ?” ; “indisponible dans une relation : ça veut dire quoi ?” ; “la dépendance affective, c’est quoi ?” ; “partir ou rester ?” Qu’on soit en couple, en post-rupture ou qu’on ait envie de rencontrer quelqu’un, ce podcast et son compte insta sont plein de bons conseils visant à rendre accessible à chacun(e) la possibilité de vivre des relations saines et épanouissantes. J’étais un peu sceptique au début (et j’avais un peu honte d’écouter ça), mais je trouve l’approche de Claudia pleine de bon sens et son podcast m’a aidée à mettre fin à une relation sans avenir.
J’ai adoré écouter Lisa Gachet, qui était cet été l’invitée de Clémentine Galey dans Bliss-Stories, super podcast qui partage des histoires de maternité. Dans cet épisode, la fondatrice de Make My Lemonade raconte sa rupture, un date Tinder de confinement et sa rencontre avec celui qui deviendra son amoureux, sa grossesse tout aussi inattendue 6 mois plus tard, l’arrivée de sa petite fille et les mois intenses qui l’ont suivie. J’ai, comme toujours, été impressionnée par le niveau de détermination de Lisa Gachet, et enthousiasmée par cette histoire qui rappelle que la vie est souvent une histoire d’imprévus et de jolis hasards à saisir !
Dans les moments où je me sens démotivée, rien ne me rassure et ne me redonne plus d’énergie que d’écouter les personnes qui m’inspirent raconter la réalité de ce qu’elles ont traversé. Cet épisode du podcast Pourquoi pas moi, où la coach Clothilde Dusoulier revient en détails et avec beaucoup de sincérité sur son parcours, a agi comme du baume au coeur. En groupie inconditionnelle de la fondatrice de Change Ma Vie, j’ai trouvé cet épisode d’1h45 passionnant. Avant de se réorienter vers le coaching, Clothilde a été ingénieure informatique puis autrice culinaire. Son parcours m’a rappelé qu’il était possible de vivre plusieurs “aventures professionnelles”, que pour autant cela n’exclut pas d’assumer chaque décision ni de profiter pleinement de ce que chaque chapitre a à nous apporter. De ce long et riche témoignage, je retiens aussi son dernier conseil : “ne pas attendre d’être sûre, au top ou parfaitement confiante pour avancer”.
D’ailleurs, comme il se passe rarement un mois sans que j’écoute le podcast Change ma vie, je vous conseille les épisodes “antidotes” où la voix chantante et flûtée de Clothilde nous murmure un concentré de ce qu’on a besoin d’entendre dans les moments de crise. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti en écoutant les épisodes Tu n’as pas besoin de plaire à tout le monde et Fais-toi confiance.
J’ai beaucoup aimé écouter Isabel Del Real raconter son périple à vélo de la côte bretonne à l’Iran, dans Les mille et une nuits noires, un épisode récent du podcast Les Baladeurs. Un récit spontané et rafraîchissant qui a évidemment impressionné la grande empotée & trouillarde que je suis, et qui m’a également fait sourire à plusieurs reprises - en plus d’anecdotes assez saugrenues, Isabel raconte sans complexes à quel point elle a flippé la nuit. J’ai passé un super moment à l’écouter en cuisinant - qu’est-ce que j’aime ce podcast aussi ! PS : Isabel travaille aujourd’hui sur un roman graphique. On peut la suivre et découvrir ses dessins sur son compte Instagram.
Les films & vidéos
J’y allais en me disant : “bon, Spielberg c’est E.T, Les Dents de la mer, Jurassic Park…” Bref, pas certaine que ce soit mon style. Et bien, contre toute attente, j’ai passé un super moment devant The Fabelmans, roman d’apprentissage du jeune Spielberg que j’ai trouvé très rafraîchissant. J’ai trouvé l’image super belle, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, le film est chargé d’émotion et plein de réflexions très personnelles sur le cinéma, la vie, la famille. Rien à redire : ce film m’a vraiment emportée, charmée et émue !
J’ai été emballée par le film Tár, même si j’ai trouvé certains passages confus, tirés par les cheveux, pas toujours très crédibles. Avec du recul, j’ai l’impression que le réalisateur Todd Field s’est un peu éparpillé. Mais j’ai aimé ce portrait subtil d’une compositrice obsessionnelle pour qui la musique est la priorité absolue. Si ce film permet de saisir le manque d’empathie et l’intransigeance du personnage, il évite la caricature du monstre froid. J’ai trouvé Cate Blanchett remarquable et assez touchante dans ce rôle, et certaines scènes (l’interview, le cours de musique…) très réussies. Et puis, j’ai aimé l’immersion dans cet univers intello-branché berlinois.
J’ai beaucoup aimé la première saison de la série The White Lotus, réalisée par Mike White, qui nous emmène dans un hôtel de luxe à Hawaï passer la semaine avec sa clientèle - milliardaires névrosés, business men capricieux, adolescentes têtes à claques, jeunes mariés dont le couple bat déjà de l’aile - et son personnel désabusé. Le rythme facile, la musique envoûtante, les personnages super bien vus, les dialogues très crédibles, l’humour grinçant qui imprègne la série, la critique sociale qui ne tombe pas dans le piège d’une caricature lourdingue... J’ai adoré. Ceci dit, j’ai moins accroché à la saison 2 : j’ai trouvé les personnages moins attachants, les dialogues moins drôles et le scénario tiré par les cheveux.
Ce que j’ai moins aimé :
Malgré sa délicatesse et des passages émouvants, je n’ai pas accroché au mélancolique Aftersun, réalisé par Charlotte Wells, que j’ai trouvé un peu déprimant et ennuyeux.
J’ai été déçue par Babylon, le dernier film de Damien Chazelle, malgré ces deux premières scènes qui nous en mettent plein les yeux. Les dialogues et les acteurs m’ont laissée indifférente et j’ai trouvé le film long, lisse et assez lourd.
Après m’être fait violence pendant 2 épisodes, j’ai abandonné la nouvelle série de Xavier Dolan, La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé. Je n’ai pas trouvé le début de cette série inintéressant, mais trop sinistre. J’ai pourtant adoré ses films Laurence Anyways, Mummy et Juste la fin du monde, qui traitent de sujets difficiles sans se départir d’un humour, d’une esthétique colorée et de moments de légèreté qui pour moi manquent à cette série.
Un soir, j’ai regardé Les Amours d’Anaïs, un film de Charline Bourgeois-Tacquet. J’ai été frappée par sa ressemblance avec Julie (en 12 chapitres) : le milieu intello-bobo, les courses folles dans des villes lumineuses et bien sûr, ces deux jeunes femmes qui se ressemblent tant physiquement que dans leur tendance à repousser l’âge adulte et à se réfugier dans des histoires d’amour. Néanmoins, malgré des passages qui m’ont fait sourire, j’ai trouvé cette version française plus caricaturale. Charmante mais un peu trop égoïste et écervelée, Anaïs ne m’a pas beaucoup touchée. Ses amants, incarnés par Denis Podalydès et Valeria Bruni Tedeschi, ne m’ont pas davantage remuée. Enfin, l’immersion dans le milieu intello de gauche parisien m’a semblé vue et revue, et ne m’a rien inspiré d’autre que de la lassitude. Par contre, j’ai aimé les petites robes à fleurs d’Anaïs et ses échanges très tendres avec sa mère.
Les livres
La Fin de l’homme rouge ou le temps du désenchantement, est un long, dense, bouleversant ouvrage qui a valu le prix Nobel de littérature à son auteure, la biélorusse (née soviétique) Svetlana Alexievitch, et se présente comme une constellation de dizaines de témoignages d’ex-soviétiques, retranscriptions de “conversations de cuisine” enregistrées par l’auteure. À travers ces fragments de vie, cette multitude de points de vue et ces souvenirs chargés d’émotion, on reconstitue par bribes ce qu’a été de vivre en Union Soviétique, puis d’assister à son effondrement et à son basculement brutal dans un capitalisme désorganisé : la grandeur et la barbarie du régime soviétique, le désir ardent de liberté et de modernité, le choc du capitalisme, l’ivresse du matérialisme pour les uns, l’humiliation de la misère et du déclassement pour les autres, le sentiment de déracinement et la nostalgie du monde d’avant... La lecture de ce livre de 600 pages est parfois hardue et certains témoignages très éprouvants. Mais il dresse un portrait juste, profond et complexe de l’homme soviétique et aide à comprendre la Russie d’aujourd’hui mieux que n’importe quel livre d’histoire. PS : je vous renvoie aussi à le très jolie critique de Blanche Mourre.
J’avais trouvé puissant son roman Love Me Tender, j’ai bien aimé Play boy, le premier roman de Constance Debré où cette dernière raconte la découverte de son homosexualité, ses premières relations avec des femmes et les questionnements qui ont accompagné cette exploration. J’ai retrouvé avec plaisir sa liberté de ton, sa lucidité, ses réflexions dénuées de bien-pensance, le rythme tenu du livre. Ceci dit, ce récit m’a peut-être moins touchée que le dernier.
J’ai dévoré The Defining Decade, un livre intelligent, accessible et confrontant où la psychologue clinicienne Meg Jay conteste l’idée répandue aujourd’hui selon laquelle la jeunesse durerait plus longtemps et ce qu’on fait entre 20 et 30 ans ne compterait plus vraiment. Au contraire, nous alerte-t-elle : psychologues, sociologues et neuroscientifiques s’accordent pour dire que les choix effectués dans la vingtaine sont ceux qui vont le plus impacter notre vie, tant sur le plan professionnel et social qu’amoureux et familial. En s’appuyant sur ses observations cliniques, des chiffres confrontants et les histoires de ses patients, Meg Jay met en garde les jeunes personnes qui pourraient passer à côté de leur vie à force de remettre les questions compliquées à plus tard. Pour la petite critique, le livre sonne parfois un peu caricatural et alarmiste - ça met un peu la pression. De plus, il a été critiqué pour les représentations un peu tradis qu’il diffuserait. Mais à mon sens, Meg Jay nous encourage surtout à conscientiser nos objectifs de vie (quels qu’ils soient) et à prendre cette “defining decade” au sérieux. Pour avoir un aperçu du propos de l’auteure sans acheter le livre, n’hésitez pas à écouter son Ted talk ou cette vidéo-résumée de la youtubeuse Unjaded Jade.
A colleague of mine likes to say that twentysomethings are like airplanes, planes just leaving New York City bound for somewhere west. Right after takeoff, a slight change in course is the difference between landing in either Seattle or San Diego.
The future isn’t written in the stars. There are no guarantees. So claim your adulthood. Be intentional. Get to work. Pick your family. Do the math. Make your own certainty. Don’t be defined by what you didn’t know or didn’t do. You are deciding your life right now.
Les articles & newsletters
Je suis super fan des contenus créés par Médianes, centre de ressources dédié aux médias. Qu’on soit en charge de la stratégie d’un gros média, qu’on lance une petite newsletter comme la mienne ou qu’on soit simplement intéressé par les innovations dans les médias, leur newsletter, leurs articles, leurs fiches pratiques et leur podcast sont une mine d’or où l’on trouve d’excellents conseils marketing / design / stratégie. J’adore leur newsletter, qui propose toujours des analyses intéressantes, de bons conseils et une super veille médias. Par ailleurs, si vous souhaitez travailler dans les médias, Médianes publie toutes les offres d’emploi du secteur sur leur site et sur Linkedin.
J’ai beaucoup aimé cette récente édition de la newsletter de la journaliste américaine Ann Friedman, qui célébrait les 10 ans de sa newsletter hebdomadaire. Cette dernière y décrit les bienfaits de ce rythme de publication, qui lui a appris à accepter l’imperfection et à rester concentrée sur “l’étape d’après” plutôt que sur une destination fantasmée - si elle se plante, il y a toujours “la semaine prochaine” pour faire mieux. Un joli passage sur la persévérance et l’humilité :
You were such an early adopter!" people have said to me. But I don't think this newsletter is successful because I started early. It's good because I kept doing it. I keep doing it. Media, and arguably most of culture, is oriented around the new. The VC dollars swirl like dust devils. Social media platforms rise and fall. Magazines are founded and folded. While I, the wizened crone of the newsletter world, remain happily focused on my next step.
Sur son blog La Méridienne, Mona Chollet a récemment écrit un très joli article sur l’ancienne top Paulina Porizkova. L’essayiste y revient sur la fascination pour les top models dans les années 80-90, idoles aujourd’hui “condamnées à la performance du bien-veillir”… Sauf quand, dans un contexte de renouveau féministe, celles-ci se saisissent de leurs réseaux sociaux pour s’exprimer sans intermédiaires. Paulina Porizkova est un exemple de cette émancipation : dans son livre No Filter, l’ancienne top tchèque s’est exprimée sur la prédation, le harcèlement, les humiliations et les absurdités du monde du mannequinat des années 80-90, et sur la façon dont elle vit son vieillissement, elle qui a longtemps vécu avec l’apparence comme valeur suprême. Dans la foulée, j’ai découvert son compte Instagram et j’ai été touchée par la sincérité et la délicatesse de ses légendes. Merci à Géraldine Dormoy, dont le livre L’âge bête est cité dans l’article, pour la super reco !
Bangla Begum, la marque dont je ne me lasse pas de découvrir bijoux, packaging, photos d’ateliers, posts Insta et autres micro innovations bourrées d’élégance, d’insolence et d’excentricité, a une newsletter (accessible sur son site). Je vous en parle parce que la créatrice Fanny Boucher a récemment déclaré qu’elle y publierait désormais les city guides Bangla Begum. Personnellement, il n’y a pas grand-monde dont j’ai davantage envie de connaître les adresses que Fanny Boucher - je suis donc ravie. Le dernier était sur Naples et à votre place, je m’abonnerais pour recevoir les prochains !
Je me suis récemment abonnée à la newsletter Aux livres, etc de Julia Marras. J’adore cette newsletter concise, agréable à lire, riche de références et de chouettes recos lectures, qui fait descendre la littérature de son piédestal pour se demander ce que nous apporte vraiment la lecture, s’il existe vraiment une “littérature poubelle” ou ce qu’il nous reste de la poésie. Que c’est rafraîchissant de retrouver un rapport simple, décomplexé et pragmatique à la lecture ! D’après Julia, c’est précisément cette prétendue noblesse de la littérature qui nous en éloigne et fait gagner du temps d’attention à Instagram et TikTok. J’ai beaucoup aimé lire une des dernières éditions, dans laquelle Julia se demandait comment réintégrer la lecture à son quotidien.
Les expos, spectacles & pièces de théâtre
La pièce Oublie-moi, mise en scène et interprétée par Marie-Julie Baup et Thierry Lopez au théâtre du Petit Saint Martin, m’a bouleversée. Ça commence comme ça : Jeanne et Arthur se rencontrent en soirée, ils se draguent et tombent amoureux. Un jour, Arthur sort pour aller chercher du lait et un timbre, il revient sans. Je ne vous en dis pas plus, si ce n’est que j’ai ri et pleuré toutes les larmes de mon corps.
Je n’ai pas adoré la pièce Le Dragon, vue au théâtre des Amandiers. Pourtant, j’adore l’esthétique rock et burlesque et les effets de son et lumière de Thomas Jolly, qui en mettent plein les yeux. Mais à part 2-3 scènes, le spectacle m’a semblé long et irrégulier. J’ai trouvé le côté clown un peu lourdingue, le texte sans grand intérêt et je suis restée complètement extérieure à la pièce et à son message politique.
Je suis passée à la MEP voir la rétrospective consacrée à Zanele Muholi, photographe qui se décrit comme un·e activiste visuel·le. Une partie de son travail documente la vie de la communauté noire LGBTQIA+ en Afrique du Sud depuis le début des années 2000. Les photos que je préfère d’elle·lui sont ses magnifiques et puissantes compositions visuelles dans lesquelles le·la photographe se met en scène, les cheveux souvent sculptés à l’aide d’objets évoquant les questions de vie domestique, de genre, de sexualité ou de couleur de peau dans des images qui inspirent fierté et liberté. Pour mieux comprendre son travail et ses messages politiques, je vous recommande la vidéo portrait réalisée par Margaux Brugvin il y a deux ans. Margaux qui a également interviewée l’artiste il y a quelques semaines pour Projets Médias.
Les comptes Insta (et TikTok !)
J’ai découvert les sketchs de la comédienne Philippine Delaire. On y retrouve la maman compet’ (profil tant cotoyé dans le 16ème qu’il m’attendrit !), le gosse insup qui saisit le 49:3 pour justifier ses frasques, les joies du voiturage, ce moment où l’on se fait victimiser par des enfants de 4 ans à la plage… Trop fan ! Seul hic : la comédienne semble aussi être influenceuse mode et ça me donne envie d’acheter plein d’habits.
J’adore les mini BD de Maud Bénézit (@bdzit), toujours drôles et touchantes. Ses bribes de vacances, ses doutes quant à sa légitimité à en prendre, ses dilemmes lunettes (qui ont résumé cette semaine passée à harceler mes copains par message et à polluer la conversation familiale avec mes selfies), les tragiques pertes de doudous, les corvées. Je me reconnais toujours beaucoup dans les situations qu’elle décrit. Fan !
Comment suis-je passée à côté de la pépite de compte Orgasme et Moi ? Dans la joie et la bonne humeur, Charline Vermont s’attèle à la mission d’éduquer à la sexualité positive en partageant des infos et des conseils sur le consentement, le plaisir, l’inclusivité, la contraception, etc. Le tout parsemé de témoignages anonymes souvent très attendrissants. Je suis tombée dessus par hasard ce matin et j’ai trouvé les contenus pertinents, réconfortants, décomplexants, super good vibes !
Sur son compte Instagram Sapé comme jadis, l’historienne de la mode Yvane Jacob raconte l’histoire des vêtements et décrypte la mode des défilés, des magazines, du cinéma, des photos et des tableaux avec une grille de lecture esthétique, mais aussi économique, politique et sociale.
J’ai fais un tour sur TikTok l’autre jour et j’ai adoré passer 20 minutes sur le compte d’Augustin Trapenard, qui m’a semblé une preuve supplémentaire de l’ouverture d’esprit et la curiosité du journaliste littéraire. En jonglant entre profondeur et légèreté avec une aisance déconcertante, ce dernier alterne petites blagues, recos lectures, extraits de son émission et séances de questions-réponses. J’aime ses réponses franches aux questions du style “pourquoi tu n’écris pas ?” ou “pourquoi Booktok ?”. Je ne vais jamais sur Tiktok et je me rend compte cette plateforme peut vraiment être un lieu d’humour, de joie et de créativité.
Un joli post de l’artiste, chercheuse et créatrice Marion Grébert, dont voici la légende : “Souvent, quand je regarde les comptes Instagram qui marchent, les personnalités qui marchent, les livres qui marchent, j'imagine ce slogan que je me répète volontairement en anglais et que j'aimerais avoir sur un tee-shirt. Ensuite, je me souviens de ces entretiens avec Aurore Stéphant sur Thinkerview, ingénieure géologue en extraction minière qui rappelle que de toute façon, à un moment que nous allons être beaucoup à connaître, il n'y aura plus assez de métaux pour fabriquer nos écrans de Smartphone. Et alors avoir été désirable sur des réseaux sociaux n'aura plus aucun intérêt, et ne sera plus une monnaie d'échange. Bref : I am not a buzz person and I am ok with that.”
Je ne me lasse pas des memes de Oh Pét.ART, qui sont d’ailleurs en train de devenir un moyen de communication à part entière avec mes potes.
Les petites adresses parisiennes
Il y a 2-3 semaines, j’ai retrouvé mon amie Charlotte chez Mardi, un café chaleureux et lumineux à deux pas des Buttes-Chaumont où l’on trouve du café de spécialité et des pâtisseries léchées. Un décor boisé et épuré, de grandes fenêtres style indus’, d’élegants bouquets de fleurs et un délicieux matcha latte dégusté dans une tasse en céramique de Charline Robache… Un kiffe ! D’abord un peu déçue de constater que les ordinateurs y étaient interdits, je reconnais que ça ajoute à la convivialité et la sérénité du lieu.
Avec ma troupe de théâtre, on a dîné chez Coup de tête, un restau de quartier chaleureux à deux pas du métro Pyrénées. Une bonne cuisine accessible, des vins bio, des patronnes sympathiques et une ambiance comme à la maison. Le ceviche a eu beaucoup de succès et j’ai trouvé ma crème brûlée délicieuse.
Un après-midi, je suis allée travailler et boire des thés à la menthe au bistrot Les Mésanges, très convivial.
Un soir, avec un ami, on a atterri chez Ama Siam, un petit restau rue de Belleville qui propose une cuisine d’influence laotienne, vietnamienne et chinoise. La déco et l’ambiance d’Ama Siam ne m’ont pas trop parlé, mais nos plats étaient très bons, et on a adoré les petites bouchées nommées “Mien Kham” commandées en entrée - une explosion de saveurs ! Et pour la petite histoire, Ama Siam est la petite soeur de son voisin le Lao Siam, fondé par les parents des restaurateurs dans les années 1980, qui propose lui une cuisine thaïlandaise traditionnelle.
Ces petites adresses étant toutes situées dans le 19ème arrondissement, je devais vous partager le super compte Instagram Les Pépites du 19e, qui partage tous les bons plans du quartier (restaus, petits commerces, espaces de soin, associations, actu culturelle)… Vraiment, chaque arrondissement mériterait d’avoir un compte Instagram nourri avec autant de soin et d’enthousiasme ! Par ailleurs, sa créatrice Raphaëlle a créé une chouette carte dédiée aux secrets du 19ème en collaboration avec My Little Paris.
La journaliste culinaire Mina Soundiram, chroniqueuse streetfood dans l’émission Très Très Bon et co-animatrice du podcast Chaud, a partagé ses recos street food. Sa fraîcheur, sa joie de vivre et son esprit aventurier m’inspirant confiance, j’ai presque tout ajouté à ma carte Mapstr.
L’illustratrice Anna Gorvits, spécialisée dans l’aquarelle de façades de coffee shops parisiens, a partagé ses spots préférés dans un post instagram pour My Little Paris.
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À bientôt, Louise
Tes newsletters sont des bonheurs alors MERCI <3
Dans celle-ci tu parles du City Guide de Naples de Fanny Boucher Bangla Begum - je me suis inscrite à la newsletter pour avoir les prochains - je me demandais si tu savais comment avoir accès à celui de Naples ? merci de ta réponse
Merci Louise pour ces partages riches en découverte ; comme toujours ma liste de podcasts à écouter s'alourdit grandement ! Et un immense merci pour la citation de Aux livres, etc. 🙏 (illustration absolument parfaite)