Je m’appelle Louise, j’ai 27 ans et je vis à Paris. Dans ces newsletters, je détricote les petits nœuds de mon cerveau et partage mes découvertes. Merci pour votre confiance ! Vous pouvez répondre à cet email. (10 minutes de lecture).
Hi everyone,
J’espère que vous allez bien !!
Par ici, les réveils à 8h manquent encore de naturel et j’ai du mal à décrocher du blog des Others. Lundi soir, peine de bonnes intentions, je suis revenue d’un footing (👏👏) avec l’impression d’avoir pris 25 ans. À mon retour, alors que j’entreprends une opération batch-cooking (👏👏👏), ma main gauche et ma cuisse droite se mettent à peler comme la peau d’un grand brûlé. Des mots-clés terrifiants se bousculent dans ma tête (#cancer #lèpre #mort), mon rythme cardiaque s’accélère et mes coloc’, l’air tragique, me conseillent de faire un tour aux urgences. Heureusement, mes copines médecins répondent vite à mes messages épouvantés - “T’as mangé une courge ?”. Il s’agissait donc d’une dermatite de contact, réaction apparemment courante lorsqu’on épluche des courges ou des courgettes. Bref, un premier lundi plein de panache ! PS : faites-vous des potes médecins.
J’adore me plaindre, mais je suis ravie de voir mon agenda se remplir et de retrouver les copains, les petits cafés, les horaires, le calme de mon coworking (ça recrute ! 📣), le petit marathon de cours d’essais de chant / danse / tennis, la radio au réveil... Même le métro bondé et la pluie (= mon imper Rains) me font sourire, c’est dire.
Sinon, je suis désolée de n’avoir pu vous donner de nouvelles cet été, je me suis sentie un peu dépassée par les évènements. Déjà, pendant plus d’un mois, j’ai consacré 100% de mon jus de cerveau à un beau projet d’écriture pour les formidables Éditions Génépi, dont j’aurai la joie de vous reparler très vite.
Ensuite, pour un micmac de raisons (beaucoup de boulot + déménagement + questionnements pro + roller coasters amoureux + météo sinistre + mes nerfs un peu fragiles), j’ai ressenti une grosse fatigue physique et émotionnelle. “Vous avez l’air très stressée”, m’a dit la gentille ostéo que je suis allée voir au lendemain de mon déménagement, le dos complètement bloqué. Tout ça pendant la période des élections législatives, que j’ai trouvée particulièrement crispante et préoccupante.
Le reste de mon été, je l’ai donc passé à tranquillement négocier des étagères sur leboncoin, mater les JO, respirer l’air pur de la montagne, boire des cafés chantilly en terrasse, nager le long des bouées jaunes, gratter le dos de ma grand-mère devant Hercule Poirot et chanter “Debout, resplendis !” à tue-tête au mariage de mon amie Alice. Pas de secret, ça va beauuucoup mieux !!
Voilà pour le debrief ! 😊 N’hésitez pas à me raconter votre été, c’est toujours un plaisir d’avoir de vos nouvelles. Qu’avez-vous fait cet été ? Comment sentez-vous cette rentrée ?
Place aux découvertes* de la semaine ! *”Découvertes” et non plus “recos”, puisque je m’autorise parfois à être un petit peu critique.
Les 15 découvertes de la semaine
Un très joli texte de Haley Nahman, particulièrement subtile et clairvoyant, dans une édition titrée ”Drowning in envy” de sa newsletter Maybe Baby. Avec beaucoup de finesse, la journaliste répond à une lectrice qui lui demande comment moins se comparer et dépasser la jalousie, cette émotion si pénible et honteuse. Petit extrait (mais la suite est encore + cool) :
There are a few important things to remember when comparing yourself to other people. The first is that a lot of celebrated qualities are incompatible with each other. Ambition often comes with discontent; focus with rigidity; contentment with complacency. A couple that does everything together probably has fewer close friends. A social butterfly might have a messy house. These are crude examples, but it’s worth remembering that we all have to assess our strengths, try to build lives around those, and accept the consequences of those choices.
Le compte Instagram hilarant de @galansire, dont l’auteur nous fait suivre le quotidien de Charles-Antoine (diplômé HEC à la recherche d’un partenaire business), David Tapoche (coach executive mentorship dealership) ou encore Gaspard, consultant junior, ainsi que son adorable manager (frissons d’horreur garantis). Fan, merci Léo pour la reco <3
Je n’ai sans doute pas eu de chance, vu les retours dithyrambiques que j’ai lus depuis. Mais j’avoue que je me suis un peu ennuyée devant les matchs de cécifoot (football sans la vue) dimanche soir dernier. Peut-être parce qu’il y a eu particulièrement peu de buts, peut-être parce que la performance n’est pas hyper spectaculaire visuellement (j’aurais sans doute dis la même chose pour un match d’escrime aux JO, hein). Ceci dit, la fierté et la joie des athlètes faisaient plaisir à voir et je n’étais pas mécontente de parfaire mon bronzage dans ce stade magnifique au pied de la tour Eiffel.
Les épisodes de rentrée du podcast L’Heure du Monde : 1) un état des lieux très clair sur la séquence politique inédite que l’on a traversé et ses causes, avec un premier ministre démissionnaire au pouvoir pendant plus de 8 semaines - un record historique ; 2) un retour sur la nomination efficace de Kamala Harris et ses conséquences dans la course face à Trump.
J’ai bu les paroles de l’autrice Julia Kerninon, invitée en mai dans Bliss Stories. D’utilité publique, le podcast de Clémentine Galey invite des femmes à témoigner sur leur cheminement vers la maternité, leur(s) grossesse(s) et leur(s) accouchement(s). Dans ce témoignage limpide, Julia Kerninon raconte avec beaucoup de sincérité comment elle a dû, après la naissance de son premier enfant, réinventer le contrat avec son mari après des années à endosser 100% de la charge mentale. Si je décide un jour d’avoir des enfants, j’espère me rappeler de faire écouter cet épisode au futur père. À part ça, son intelligence et son humilité m’ont donné envie de lire ses livres !!
Le festival Château Perché, le plus onirique et alternatif des gros festivals. Tout l’été, j’ai manqué de mots pour exprimer l’émerveillement, la joie et l’excitation ressentis lors de cette parenthèse féérique, conviviale et un peu transgressive. La scénographie (magnifique), les dédales troublants aménagés dans une forêt enchanteresse, la présence rassurante du château, la beauté et la créativité des costumes, les sourires sur les visages... Bien sûr, il faut être à l’aise avec la présence de la drogue, les corps très dénudés et une ambiance de lâcher-prise assez suggestive (dans une vraie culture de bienveillance et de consentement). Pour ma part, je me suis rarement sentie aussi vivante, désinhibée et pleine d’amour pour mon entourage - la MDMA* a joué, on ne va pas se mentir. Le plus dur a été le retour à la réalité, la fatigue et la chute de sérotonine créant un cocktail un peu explosif dans le contexte que je vous ai cité plus haut ! Pour en savoir plus sur le festoche, un article de Christelle Gilabert dans Carbo Média. Encore un grand merci à mon amie Maï de m’avoir encouragée à venir <3
*Je ne cherche pas à encourager la consommation d’une drogue illégale et à risques, malgré sa réputation “récréative” banalisée par les festivals. Pour avoir vécu des effets secondaires courants mais flippants, je sais de quoi je parle. Mais je tiens à rester transparente avec vous, et vous fais confiance pour vous en faire une opinion libre et éclairée ! ;)
L’autre jour, je me suis subitement dit que j’aimerais lire plus la presse. Après 20 minutes de bug face au nombre infini de choix, je suis ressortie d’un kiosque avec Le Monde diplomatique du mois d’août sous le bras. Conclusion : j’ai trouvé les articles de qualité, quoiqu’un peu longs, et l’expérience de lecture assez austère. J’ai du mal à m’approprier ce format de journal, si connoté “grand-père sur son fauteuil” pour moi.
L’incroyable compte Instagram Français de nos régions, où j’ai découvert que le débat linguistique était bien loin de se réduire à la compet’ pain au chocolat vs chocolatine. Merci à Manon pour la découverte !!
La pièce de théâtre La vie secrète des vieux, mise en scène par Mohammed El Khatib, qui amène quelques vieilles personnes à se livrer sans filtres sur de gros tabous du grand-âge : la libido et la sexualité. J’adore les constellations de témoignages intimes et j’ai passé un bon moment, mais je suis restée sur ma faim. Et surtout après le monumental Stadium, vu cet été, que j’ai trouvé plus audacieux, abouti et rafraîchissant. D’abord, j’ai trouvé ce spectacle un brin moralisateur sur la question des Ehpad (même si la question doit être abordée). Ensuite, je suis un peu frustrée par les œuvres qui, en voulant tordre le cou aux clichés, produisent d’autres caricatures : la pièce tient tant à montrer que vieillesse et sexualité ne sont pas antinomiques qu’elle évince tout témoignage sur l’absence de libido/ sexualité. Pour finir, j’ai trouvé l’axe un peu étriqué - j’aurais voulu les entendre sur plein d’autres sujets !
Deux épisodes du podcast de la youtubeuse et comédienne Juliette Katz (@coucoulesgirls), dont j’aime tant l’auto-dérision, le franc-parler et l’empathie. Le premier, c’est l’enregistrement de son show sur le célibat longue durée, en compagnie de Marie de Brauer et Antoine Officieux, tous les deux super drôles. Le second, c’est l’épisode solo Quel est mon rôle ?, enregistré entre les deux tours des élections législatives. En tant que personnalité publique confrontée à moult injonctions contradictoires, elle se demandait si elle devait se taire ou prendre position. Sa sincérité, son humilité et son émotion m’ont beaucoup touchée, alors que les discours plaqués et les certitudes envahissaient les réseaux sociaux.
Après 27 étés sur le territoire guérandais, j’ai fait ma première pêche à la palourde avec ma mère et ma tante. Bottes en plastique aux pieds, seau et râteaux dans le coffre, on a roulé vers un spot d’initiés à marée basse, au coucher du soleil. On rentrait une heure après, l’œil aiguisé et un seau de 12 kg à bout de bras. Ensuite, c’était étonnamment simple. On a :
1. Retiré les dernières traces de vase au jet d’eau.
2. Mis les palourdes toutes propres dans une poêle avec de l’huile d’olive, de l’ail et du persil. Hyper méditatif de regarder les coquillages s’ouvrir un à un, j’aurais pu fixer la poêle pendant très lontemps.
3. Déguster comme ça à l’apéro, ou dans des spaghettis “alle vongole”.
Cet été, j’ai appris la mort de Françoise Hardy et ça m’a replongé dans la bande-son de mon adolescence, constituée à 50% de son album “les chansons d’amour” reçu à Noël. Tous les garçons et les filles, Le temps de l’amour, La maison où j’ai grandi, Il n’y a pas d’amour heureux, Mon amie la rose… Je suis moins à l’aise avec la mélancolie qu’à 13 ans mais je les adore toujours, autant que j’aimais cette chanteuse si délicate, élégante, humble et émouvante.
Très satisfaite de mes sandales à talons Bocage, marque dont j’ignorais tout à fait l’existence, qui ont foulé leur premier dance floor vendredi dernier. RAS, à part une démarche un peu robotique (je dois m’habituer à leurs 9 cm).
Parce que j’ai toujours senti une force irrésistible m’attirer vers l’archétype “grosse boomeuse” (mon cerveau n’est pas compatible avec l’interface Tiktok, j’adore Brassens, j’ai un agenda papier…), j’essaye de compenser en m’intéressant à des trucs de “djeunes”. Avant-hier, je me suis couchée devant un des vlogs d’août de l’influenceuse Léna Situations. Bilan : malgré ma sympathie et mon admiration pour Léna Mahfouf, je crois bien que j’ai perdu 20 minutes de ma vie.
“Le seul droit qu’il reste aux femmes afghanes, c’est celui de respirer”, résumait la journaliste afghane Hamida Aman à la radio l’autre jour. Dans ce post, l’autrice et illustratrice Blanche Sabbat, attérée, se demande ce qui attise tant la haine de leurs homologues masculins. Par ailleurs, si vous ne l’avez pas encore écouté, je vous conseille chaudement Inside Kaboul, un podcast très émouvant réalisé par Caroline Gillet qui nous plonge dans le quotidien de deux jeunes afghanes, Raha et Marwa. Ces dernières se confient par notes vocales, de la prise de Kaboul par les Talibans en août 2021 à leur intégration en Europe, l’automne dernier.
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Un grand merci à Claire pour le bouche-à-oreille ! 🥰
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Merci beaucoup d’avoir lu jusque-là, je suis honorée ! N’hésitez ni à répondre à ce mail, ni à me laisser un feedback. Pour me faire un don, c’est par ici. Un grand merci pour votre soutien !!
Salut Louise,
Petit message pour te remercier de tes recommandations et te dire que tu as bien fait de te reposer et ressourcer pendant l'été, c'est fait pour ça je crois 😅🌞❤️
Merci pour le partage ! :)