Je m’appelle Louise, j’ai 27 ans et je vis à Paris. Dans ces newsletters intimes et documentées, je détricote les petits nœuds de mon cerveau. Merci pour votre confiance ! Vous pouvez répondre à cet email.
Coucou tout le monde,
J’espère que vous allez bien !! ❤️
Je vous écris de chez ma grand-mère. Ambiance mots croisés, gratouilles, pêche à la palourde, Paris Match ouvert sur Alain Delon, les femmes qu’il a aimées.
Je vous rassure, je compte bien vous en dire plus sur les causes de ce silence de 2 mois et demi. Mais cette semaine, je remets le pied à l’étrier avec un format concis - 15 découvertes, une question, ni plus ni moins.
Très heureuse d’être de retour dans vos boîtes mail !! 🥳
Une rando de 6 jours dans les Écrins, massif des Alpes du Sud, qui m’a fait un bien fou. Pour plein de raisons : l’osmose de la petite troupe était parfaite, je me suis laissé porter (merci à la maîtresse des cartes <3), la batterie défectueuse de mon téléphone ne m’a pas permis de scroller plus de 10 minutes. Mais aussi parce que c’était beau, pas trop dur, ponctué d’adorables villages et de jolies bergeries où commander des cafés, des parts de gâteaux ou de délicieux petits chèvres frais. Depuis, je ne rêve que de repartir à la montagne. Si ça vous tente, Les Others vous proposent un itinéraire sur le GR54, avec option refuges.
Cet article de Politico sur la stratégie de communication de Kamala Harris, affranchie du discours de discrimination positive qui a pu accompagner des candidatures de femmes en politique, comme celle d’Hillary Clinton face à Trump en 2016. Une reco de Titiou Lecoq.
Comme 7 millions de français, j’ai été séduite par Le Comte de Monte-Cristo, ses images lumineuses et sa ribambelle de beaux et brillants acteurs. Le roman m’a autrement plus marquée il y a 14 ans, mais je ne me suis pas ennuyée une seconde, le charme insolent de Pierre Niney m’a attendrie et j’ai versé ma petite larme (ok, comme devant 100% des histoires d’amours contrariées). Un grand film populaire qui rassemble et fait du bien !
Le podcast Comment s’indigner, avec Salomé Saqué. Ça me semble très sain, d’exprimer son indignation, mais si ça sonne faux ou tiré par les cheveux, c’est surtout raté. Enthousiaste, pédagogue, la journaliste nous expose 5 stratégies pour espérer semer les graines d’un changement. L’occasion de (re)découvrir certains des discours ou des interventions qui ont marqué leur auditoire et leur époque, de Zola à Greta Thunberg, en passant par Balavoine ou Alexandria Ocasio-Cortez.
L’essai Sexe et mensonges, une enquête de Leïla Slimani étayée par les témoignages, vibrants de sincérité, de femmes marocaines de tous âges et de tous milieux. Avec un peu d’effroi, j’y ai découvert la réalité de ce à quoi est réduite la vie sexuelle de ces femmes qui n’ont officiellement le choix qu’entre le mariage et la virginité, encore sacralisée dans une société où la pression morale et religieuse repose entièrement sur leurs épaules. Un essai qui dénonce la schizophrénie d’un pays qui punit toujours les relations sexuelles hors mariage et l'homosexualité, tout en figurant parmi les premiers consommateurs de prostitution et de pornographie.
Histoire de faire durer le plaisir, j’ai regardé les deux épisodes du super documentaire Cérémonie d’ouverture : premiers secrets réalisé par Manuel Herrero, qui nous plonge dans les coulisses de la soirée magnifique orchestrée par Thomas Jolly pour le lancement des JO. Quelle soirée ! J’étais loin de m’attendre à ressentir tant de fierté, de joie et d’émerveillement face à ce défilé qu’il aurait pourtant été facile de réduire à des fantasmes convenus, voire carrément ringards. Comme des millions de personnes, j’ai trouvé le résultat stupéfiant de beauté, de créativité, de modernité, d’intelligence, d’insolence et de style… Et la lecture des réactions du reste du monde, complètement jouissive ! 😎 Full gratitude à celles et ceux qui ont rendu tout ça possible ! 🥲❤️🩹
Le goût des figues, le premier album de 4 de mes meilleurs amis réunis sous le blas’ de “Parlons Chameau” (j’ai toujours pas compris, mais on s’habitue). C’est poétique, doux, mélancolique et sensuel. Franchement, j’adore. Mes morceaux préf’ sont : Le goût des figues, Saison en Enfer, Prenons la mer, Adieu ma Reine.
Avis mitigé sur L’Attentat, de l’auteur algérien Yasmina Khadra. Écrit en 2005, le roman résonne tristement avec l’actualité : on apprend à un chirurgien d'origine arabe, bien intégré en Israël, que sa femme vient de commettre un attentat-suicide dans un restaurant de Tel-Aviv. Le roman nous plonge dans la quête de sens et le cheminement identitaire du médecin, évidemment sous le choc. J’avoue que certains passages m’ont semblé ringards, mélodramatiques et peu crédibles. D’autres, notamment sur le combat désespéré du peuple palestinien, poignants.
Après avoir aperçu son joli minois environ 112 fois sur Instagram, je me suis enfin décidée à écouter les conseils de la biochimiste Jessie Inchauspé (@glucosegoddess), qui s’est donné pour mission de nous alerter face aux risques des “pics de glucose” : coups de barre, fringales, difficultés de concentration, diabète… Dans les grandes lignes, j’ai retenu : éviter le sucre au petit dej’, manger des légumes en entrée et les glucides ensuite, marcher 10 minutes après chaque repas, ajouter du vinaigre un peu partout (🤔). Bon, sauf que ses preuves scientifiques seraient un peu bancales, ses “hacks”, des conseils vieux comme le monde subtilement relookés, et sa démarche assez opportuniste. Comme par hasard, l’“activiste” s’est mise à vendre des gélules “anti-spike”. Une chose est sûre, son compte Instagram rétro & pastel est une masterclass de com’ pour tous les thésards désireux de s’adresser au grand public.
La jeunesse n’emmerde plus le RN, un reportage dispo sur Arte. À la veille des élections européennes, la journaliste Julie Benzoni est allée interroger les jeunes fans de Jordan Bardella afin de comprendre leurs motivations ainsi que les ressorts de la mue du RN, qui a su fédérer les 18-24 ans de la “France rurale” à grand renfort de com’ sur Tiktok.
Au festival d’Avignon, j’ai été séduite par le seul-en-scène “Victor HugOAT : N1 du Rap Français” de Barthélemy Heran, comédien & rappeur born in the 16ème arrondissement de Paris. Sur scène, mêlant récit, rap et blagues, il nous raconte la vie de l’écrivain et défend qu’il aurait été le meilleur des rappeurs. Drôle, doué, beau gosse, la voix grave et vibrante, une pointe d’insolence… On imagine que le cool kid a fait des ravages au lycée Saint-Jean de Passy. Blague à part, allez le voir si vous êtes à Paris : c’était super, standing ovation tous les soirs à Avignon ! J’ai aussi un faible pour sa chanson Baraka, qui me donne envie de twirker au bout d’environ 3 secondes.
J’ai déjà spotté LE petit coffee shop à côté de chez moi, full latte art & déco chinée. Son petit nom est Kaffee bar (🤦🏻♀️). Contribuons-nous (cet établissement, ses clients et moi) à la gentrification d’un quartier populaire ? J’en ai bien peur.
J’ai passé un bon moment devant Vice-Versa 2, avec quelques réserves. Notre petite protagoniste a grandi : aux manettes de son cerveau d’adolescente, débarquent l’anxiété, l’ennui, l’envie et la honte (en plus de la joie, la colère, la peur et le dégoût). Et bien sûr, ça se complique pour Riley ! Comme toujours, je suis bluffée par l’intelligence émotionnelle et la pédagogie des films Pixar. J’ai aussi trouvé les petites innovations intéressantes (le sentiment d’identité, les croyances limitantes…). Mais sans l’effet de surprise du 1er, j’ai trouvé le dessin animé un peu lisse et pudibond. Il n’y a que les américains pour traiter l’adolescence sans évoquer les premiers crushs - même platoniques !
L’épisode consacré à l’affaire Bygmalion du podcast Mécaniques du journalisme, que m’a recommandé mon amie Jeanne. On y découvre les coulisses de l’enquête de Libération, qui révèlait en 2014 que de fausses factures avaient couvert une explosion des dépenses de la 2ème campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Un super épisode, qui m’a donné envie de réécouter ce podcast !
J’ai racheté quelques mois de paniers de légumes à la personne dont j’ai repris la chambre dans le 19ème. Un mardi sur deux, j’ai donc le plaisir de me rendre à la ferme du Rail, petit écrin de verdure où livre l’AMAP de l’Ourcq. Ma nouvelle lubie ? Récupérer mes légumes et prendre un verre au Passage à niveau, le restau situé au-dessus du potager. Après une expérience d’AMAP un peu frustrante il y a 2 ans (la proportion de panais et de choux-raves aurait découragé le plus acharné des bons citoyens), je suis très satisfaite. Un avis à l’objectivité contestable, je le conçois, au mois des courgettes et des cœurs-de-bœuf.
#CauchemarEnPiscine
PS : Ma 16ème découverte de l’été : le harcèlement de rue piscine ! Mi-août, 37°C à Paris, je file à la piscine Édouard Pailleron en désespoir de cause. Côté piscine, rien à dire : bassin de 50 mètres sous une belle verrière, attenant à une large terrasse de béton où sécher au soleil. Mais après la douche obligatoire (sous le regard lubrique d’un vieux type, j’aurais dû me méfier) et 4-5 longueurs dans le couloir central, je sens une main effleurer mon entrejambe avec une précision qui ne laisse aucun doute. Manque de bol pour le malotru qui n’a pas choisi la plus timide des victimes, je lui explique gentiment qu’on ne touche pas les organes génitaux des gens, même à la piscine crie “MAIS ÇA VA PAS NON ??? PFF, CONNARD VA !!!” Il s’excuse mollement et je repars, trop médusée pour penser à prévenir quelqu’un. 15 minutes plus tard, un pré-ado nage dans ma direction en me fixant, et entame une galipette au dernier moment pour ressortir à mon niveau. À mon "Non mais oh !!!”, ce dernier me répond “bah j’ai le droit” avec tout le culot de son jeune âge. J’ai fini par quitter le bassin, exaspérée, après qu’un 3ème type m’ait foncé dessus en dos crawlé et dévêtu un sein avec sa grosse pâte. J’en ai touché mot au maître nageur, dont j’ai compris qu’il était dépassé par la foule de visiteurs. La prochaine fois, pas de pitié pour les vilains !
Question du jour : comment “bien” rompre ?
De mon expérience, la durée d’une relation ne détermine pas forcément l’intensité ni la durée de la souffrance ressentie lorsqu’on se sépare. Les témoignages de ghosting montrent d’ailleurs qu’un rejet brutal et inexpliqué peut plonger dans un état de détresse et de ressentiment inédits, avant même qu’une relation n’ait commencée. Pour ma part, je suis tout de suite restée très proche du mec avec qui je suis sortie le plus longtemps. À l’inverse, j’ai longtemps perçu la compagnie de certains ex comme anxiogène ou douloureuse, même des années après une petite aventure.
Bien sûr, le rôle qu’on a dans la rupture joue beaucoup. Si la responsabilité d’une séparation n’est pas simple à porter, se faire larguer / rejeter peut être très dévalorisant et dur à encaisser. Mais au-delà de ça, je crois qu’on a les moyens de faire d’une rupture une expérience moins traumatisante qu’elle ne l’est souvent.
Doutes éreintants, adieux déchirants et manque éprouvant mis à part, les plus “easy peasy” de mes ruptures ont bénécifié d’un grand sentiment de clarté. Je ne me retrouvais pas toute seule avec des questions sans réponses. À l’inverse, aux ruptures pleines de non-dits ont succédé des mois de tourmente, à tourner en rond dans ma tête en essayant de mettre le doigt sur LA cause de la déroute (sans doute un de mes sombres défauts). Bref : je crois qu’il est difficile de donner du sens seul·e à ce qu’il s’est passé à deux, et important d’écrire la conclusion à 4 mains.
Qu’en pensez-vous ? Selon vous, qu’est-ce qui permet d’encaisser cette épreuve sans y laisser des plumes ? Si vous avez vécu des ruptures, lesquelles ont été plus douces que les autres, et pourquoi ?
En vous souhaitant une très bonne semaine, et une joyeuse reprise à celles et ceux pour qui c’était la rentrée hier !
Louise
Merci à Gabriel pour le bouche à oreille ! 🥰
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Pour la question des ruptures, je te conseille le super podcast en 10 épisodes "Le royaume des ex", de Christine Gonzales et Aurélie Cuttat ! Elles enquêtent sur des ex qui ont réussi à réinventer leur relation après leur séparation, c'est émouvant et drôle et ça donne plein de grain à moudre !
J’ai quitté mon mari après 28 ans de mariage et je ne m’en suis toujours pas remise au bout de 5 ans. De loin, maintenant que tensions et ressentiment sont derrière moi, je m’aperçois un peu tard que l’amour est toujours là. Malgré le divorce, 400km, 5 années et un nouveau compagnon, je le considère toujours comme mon mari et l’homme de ma vie. Nous communiquons parfois par téléphone au sujet des enfants et je trouve alors notre séparation surréaliste.