La Newsletter de Louise Hourcade

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Découvertes du mois
Recos

Découvertes du mois

Une série pas si has been, un docu sur les fesses, le charme de Bastien Bouillon, des podcasts, des expos, des cafés… entre deux cartons et quelques états d’âme. Bonne lecture ! (15 min de lecture)

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Louise Hourcade
juil. 09, 2025
∙ abonné payant
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Découvertes du mois
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Coucou tout le monde !

J’espère que vous allez bien ! 🥰

Je vous écris depuis un TER qui fuse à travers la campagne bretonne. Je traîne encore les vestiges du festival de ce week-end : fatigue, rhume, migraine, piqûres d’aoûtats - ces saletés - que j’ai constamment envie de gratter… Autant vous dire que je suis ravie de passer quelques jours à dormir, boire des tisanes, manger des crêpes et faire du vélo avec une copine. Cette dernière me récupère en décapotable à la gare, le séjour commence très bien.

Je ne m’éterniserai pas ici : des recos culture / psycho / sexo / mode arrivent juste après. Mais je tenais à remercier du fond du cœur toutes les personnes qui ont sauté le pas du payant depuis la dernière newsletter. Je suis hyper touchée, un peu soulagée aussi : j’avais évidemment peur de faire un flop monumental. Merci pour votre confiance et votre soutien, j’ai beaucoup de chance ! ❤️

Pour rappel, certaines newsletters resteront accessibles à tout le monde. Et dans tous les cas, je vous laisserai toujours quelques paragraphes à vous mettre sous la dent - tels des petits carrés de gouda sur le comptoir des fromageries. 🧀

Le mood, sinon ? Je ne suis que gratitude crevée, pour changer. Et un peu dépassée par la to-do du mois.

Parmi les chantiers, me bricoler un site. Or j’avance à une lenteur d’escargot sur Webflow. “C’est ultra simple”, m’avait-on dit. J’aurais dû me méfier de l’avis d’un pote qui travaille dans la tech.

Deuxième dossier : aider mes parents, qui quittent l’appart’ familial, à faire le tri et les cartons. Activité chronophage et prise de tête, en plus de me plonger dans des affres de mélancolie dès que je me retrouve face à un jouet oublié ou une vieille cassette Disney. Je comprends mieux pourquoi tant de personnes peinent à tourner la page, quand bien même ce serait plus logique ou intéressant - par exemple, après le départ des enfants. Il faut avoir le cœur bien accroché pour trier des affaires accumulées sur 30 ans, qui ravivent les souvenirs et confrontent au temps passé, et pour s’arracher d’un lieu qui a servi d’ancrage pendant des années, et auquel resteront rattachés plein de souvenirs heureux. Et tant qu’on n’a pas réinvesti un nouveau cocon, on se sent un peu comme un bernard-l'hermite sans sa coquille. Il y a un petit deuil à faire, pour tout le monde : dire au revoir à sa dernière chambre d’enfant marque un peu plus le passage à l’âge adulte.

Troisième dossier : trouver une nouvelle coloc pour la rentrée. Pour l’instant, je fais l’autruche : à 00h36, je préfère généralement poursuivre ma quête de débardeur sur Vinted ou répondre à Lucas, 34 ans, 1m74, ouvert aux enfants, qu’envoyer des candidatures sur la Carte des Colocs. N’hésitez pas si vous entendez parler d’un bon plan ! 🙏

À part ça, je me suis sentie un peu à côté de mes pompes, ces dernières semaines. Alors que je passais 9h par jour vissée à ma chaise de bureau, écran d’ordi pour tout horizon et verres prévus depuis 3 semaines en ligne de mire, un besoin d’évasion s’est doucement fait ressentir. Depuis, je suis tombée sur les posts de Victoria Guillomon : des petites claques d’introspection qui résonnent toujours et m’aident à mettre des mots sur la frustration diffuse que je peux ressentir. Des problèmes de riche, hein, mais je crois que ma vie manque un peu d’aventure et d’émerveillement. De spontanéité, aussi. À Paris, la tendance naturelle à tout planifier à l’avance m’oppresse un peu. Dans un entretien avec Philonomist, Gaspard Koenig encourage à se laisser “une marge d’errance” au quotidien - ça me parle.

Bon, ça tombe bien : nous sommes le 8 juillet. Sujette comme tout le monde au fantasme de l’été* - saison qui permettrait de renouer avec un “soi authentique”, enfin libéré d’échéances et de contraintes artificielles - j’ai plein de projets pour ma petite personne.

M’extraire de la ruche parisienne, dormir, nager, éteindre mon téléphone, oublier l’heure, écouter le joyeux brouhaha du marché en sirotant mon café chantilly, lire tous les jours, faire des tartes et des bouquets (pas sûre d’être super crédible là…), des bisous à ma grand-mère, marcher dans la nature, sentir les courbatures au réveil, m’émerveiller à la vue d’un coquelicot, regarder l’horizon, laisser de côté toute idée de performance…

Je n’ai pas dit mon dernier mot de l’été, mais je vous souhaite à tous et à toutes de profiter des délices de la saison, quel que soit votre programme. Bains de mer/soleil, repas de bulots-mayo, tomates-mozza et brugnons juteux, rock ou twerk jusqu’au bout de la nuit, dodos de 10h, chants des mouettes ou des grillons… 💕

Place aux recos du mois !

Laura Callaghan
  1. J’ai entendu Blanche Leridon pour la première fois dans un épisode de Grand bien vous fasse. Depuis, un copain m’a prêté le bouquin qui lui a valu cette invitation : un essai brillant, riche et finement écrit intitulé Le Château de mes sœurs. Frustrée par l’idée réductrice et caricaturale que l’on se fait encore des relations entre sœurs - ces dernières ayant longtemps été dévalorisées par la loi salique et le système de dot - l’autrice a voulu en réhabiliter la diversité et les forces : solidarité, inspiration, puissance... Des Petites Filles Modèles aux Kardashian en passant par les sœurs Bennet, Simone et Hélène de Beauvoir, Venus et Serena Williams, Kate et Pippa… Blanche Léridon propose une passionnante archéologie, à la fois incarnée et universelle, des relations sororales. Ayant deux petites sœurs dont je suis proche, ça m’a évidemment parlé. Merci encore Pierre !!

  1. Une amie m’a conseillé l’interview de Yann Bucaille-Lanrezac, cofondateur de Café Joyeux. Non seulement j’ai écouté cet épisode de 3h22 en entier et sans me forcer, mais il m’a beaucoup touchée. L’énergie, l’humilité, l’idéalisme contagieux de l'entrepreneur, le témoignage émouvant d’un “équipier” Café Joyeux... Alors que je n’avais jamais écouté GDIY, persuadée qu’il s’agissait d’un vulgaire podcast business, j’ai été agréablement surprise par l’authenticité de la conversation, qui n’est pas coupée au montage. Et sans cacher son estime pour le projet, Matthieu Stefani a le mérite de rester très lucide, concret et pragmatique. Business model, rentabilité, viabilité, impact, recrutement, marketing, produits… Rien n’est laissé sous le tapis. Ça fait du bien d’aller au fond des choses, et l’épisode donne de vraies pistes pour mieux inclure les personnes en situation de handicap dans les organisations - sans langue de bois. Bref, un entretien riche et inspirant, qui donne envie d’aller déjeuner chez Café Joyeux, d’acheter leur café et d’employer son énergie à des causes justes. Merci Raphou pour la reco !

  1. J’ai passé une matinée délicieuse chez Mokochaya, un café-cantine japonais situé dans une petite rue calme près du Faubourg Saint-Antoine. Moko, c’est le prénom de sa souriante créatrice. Chaya, c’est “salon de thé” en japonais. Vous pouvez y boire du thé et du café, manger des cookies bien dodus, déjeuner… Et avec ses matériaux bruts, ses grandes fenêtres, ses 3 mètres de hauteur sous plafond et son odeur réconfortante de gâteau au four, l’endroit est très agréable et chaleureux. Par ici pour les suivre sur Insta. Merci à Kéliane pour cette super adresse ! 😘

  1. Après un modeste coup de gueule sur les EVJF, plusieurs d’entre vous m’ont conseillé de regarder la série culte Sex and The City. J’ai sauté le pas après avoir écouté cette énième éloge dans le (super) podcast Amies.

    Alors que je m’attendais à quelque chose d’un peu frivole et has been, j’ai dévoré la première saison en une semaine. Et pas seulement parce qu’on y suit quatre New-Yorkaises très stylées qui passent leur vie à siroter des cocktails dans des vernissages à Manhattan… même si ça joue : grandir avec Gossip Girl ne laisse pas indemne. Non : leurs préoccupations de trentenaires célib’, féministes et décomplexées, qui assument leurs ambitions sans renoncer ni à leur liberté sexuelle, ni à la quête du grand amour, résonnent complètement. Quelques détails rappellent que la série a pris 18 ans - hétérosexualité de mise, pression esthétique constante sur les femmes, mecs tout sauf déconstruits, consommation effrénée bien sûr - mais j’ai été surprise de la trouver aussi bien écrite, juste, drôle, crue, moderne et décomplexante. C’est dire si elle devait être avant-gardiste en 1998 ! Au-delà d’observations aussi cash que subtiles sur le célibat, les relations amoureuses et sexuelles dans la trentaine, la série montre à quel point cette période de vie peut chambouler les amitiés féminines à mesure que les parcours de vie divergent. C’est sur My Canal - un 264ème merci au beau-père de mon ex, qui ne changera peut-être jamais de mot de passe 🤞.

(Et chacune a son style !)
  1. Un samedi matin, après un parfait combo piscine + écriture au PMU, j’ai filé au musée Carnavalet pour me plonger dans l’œuvre d’Agnès Varda - cette dame dont je ne connaissais pas grand-chose à part la célèbre coupe au bol et le couple formé avec Jacques Demy. J’ai beaucoup aimé cette expo bien racontée, vivante, pas trop longue, riche d’une grande diversité de supports : photos, sculptures, objets, extraits de films, interviews filmées, vieux articles... Et alors que je trouvais jusqu’ici la fascination pour le personnage un peu plaquée, j’étais ravie de découvrir ses photos et films pleins de tendresse et d’humour, ses performances surréalistes et ses engagements sociaux et féministes. J’ai eu du mal à décrocher de ses interviews, conquise par ses réflexions fines, entières et taquines. L’expo est à découvrir jusqu’au 24 août. Merci à Lise de Paris Musées pour l’invitation ! 🙏

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