#30 : Des câlins et des potimarrons

Les 15 découvertes de la semaine

Coucou tout le monde,

J’espère que vous passez une bonne semaine !!

Je vous écris le cerveau alourdi par un mal de crâne persistant. Pour cause, un week-end au grand-air qui a puisé dans mes dernières ressources (maintenant, j’hiberne) et une insomnie dont je ne suis pas sûre d’assumer la cause ! 🤔 Mais go, il n’est pas encore abonné.

Dimanche soir, au téléphone, le jeune homme que je fréquente a interrompu mon passionnant monologue par un “faut que je te laisse” un peu abrupt. Vexée comme un pou, j’ai naturellement mis son indifférence sur le compte de sa misogynie intégrée plutôt que de mon tunnel assommant. Cela m’a valu un réveil en nage à 4h du mat’ et 2h30 à imaginer ce à quoi ressembleraient ma 38ème rupture et la déprime hivernale qui en découlerait.

J’aurais sans doute fait une bêtise sans les voice notes de mon amie Hélo, qui a gagné 15 ans de sagesse depuis qu’elle a tout plaqué pour s’installer au Moyen-Orient - “Tu te poses beaucoup de questions ma biche. Chill out, faut du temps pour se synchro”.

Voilà pour l’humeur du jour ! 🙄 Et maintenant, place à 1) notre wishlist automnale, 2) les 15 découvertes de la semaine, 3) une petite question.

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La semaine dernière, je vous demandais quelles étaient vos envies pour cet automne. Voici une synthèse de vos réponses. Merci beaucoup pour votre participation, c’était un plaisir de vous lire !!

Ce dont on a surtout PAS envie 👎

On appréhende un peu le retour du grand froid, le changement d’heure, les semaines pluvieuses qui donnent envie de rester au lit, la nuit qui tombe de plus en plus tôt. On a pas envie de tomber malade, ni de déprimer !

On a pas envie de subir le quotidien. De se cramer à force de taff et de fêtes de 30 ans. D'être pris tous les soirs, pressé tout le temps. De se retrouver sans énergie le week-end. De ne plus penser qu’au boulot. De cette grande compet’ du “qui réussit mieux que qui ?”

On a pas envie d’apprendre d’autres mauvaises nouvelles, d’entendre “ça va tellement mal en France”, de se sentir seul·e et impuissant·e face aux nouvelles du monde et de l’actualité politique.

On a pas envie d’arrêter de manger de la féta !!

Ce dont on a envie 👍

On a envie d’orange (la couleur), d’air frais et vivifiant, de feuilles qui craquent. De porter des collants et des pulls bien chauds. De contempler la lumière automnale. De regarder la nature changer. De ralentir.

On a envie de balades en forêt ou dans des parcs, tout emmitouflé. De promenades à vélo dans le Perche, dans la New forest ou au bois de Vincennes. De randos dans les Vosges ou la vallée des merveilles. De voir les mélèzes dorés. De plonger dans un lac Léman pas encore glacial. De cueillir des cèpes en famille ou avec des inconnus. On a envie de week-ends entre amis et d’escapades en solo, pour mieux profiter des paysages.

On a envie de découvrir Strasbourg, Dijon, Montpellier, Redon (on est tenté par la fête de la châtaigne). De partir au soleil à Lisbonne, et d’y rester.

On a envie de lire plus - un peu tous les soirs, si on y arrive. Sur notre liste, il y a le dernier Alice Zeniter, un polar de Pierre Lemaitre, la saga des Enlumineurs, des livres ambiance “gothique” comme Le Treizième Conte ou un Daphné du Maurier. On a envie de ficher les livres qu’on aime, pour mieux s’en souvenir.

On a envie de soirées films au lit sans culpabiliser. De terminer la saison 3 de The Bear, la saison 7 d’Outlander, la saison 4 de Parlement. De faire découvrir Orgueil et Préjugés à une amie.

On a envie de se remettre au sport. De courir régulièrement, d’essayer un cours de pilates près du boulot, de se tenir au cours de yoga du samedi. D’apprendre à danser. De tester la danse extatique... Ah, et on compte bien utiliser tous les crédits gratuits de ClassPass !

On a envie de culture, de cinéma, de concerts, de ballets. De voir les belles expos qui arrivent à Paris. De revisiter le musée Picasso d'Antibes. De participer à une sieste poétique. De soirées puzzle ou jeux de société. De s’inscrire à un cours de poterie, de peindre des feuilles mortes à l’aquarelle, de repartir pour un tour d'inktober avec les copines. De relancer notre chaîne YouTube ! D’écrire des nouvelles, ou de noter toutes nos idées bizarres dans un carnet.

On a très envie de boire du thé - tisanes de Palais des Thés, infusions de menthe, hojicha chauds au lait d'avoine. On a envie de cuisiner plus. De se remettre à la patisserie. D’expérimenter, en faisant fermenter des aliments (du kombucha, du kimchi…) ou en testant les recettes de pâtes de @the_pastaqueen. On a hâte du 1er potimarron, de la 1ère raclette, de la 1ère tartiflette !

On a envie de se coucher tôt. De faire le tri dans nos affaires. De choisir consciemment où on met (ou pas) de l'énergie. On a pas envie de prévoir TOUS nos week-ends & soirées : on veut encore pouvoir dire oui au dernier moment !

On a envie de fous rires, de câlins, de respect et d’empathie. D’avoir des conversations pas faciles mais importantes. On a envie de voir ses amis et de faire des rencontres. On a envie de découvrir de nouvelles communautés.

À la crèche, à l’école, à l’université, au travail, on a envie de voir nos enfants heureux ! Nos parents aussi, d’ailleurs.

On a envie d’apprendre. De s’incrire à des cours de théologie ou à une licence de lettres à distance. Côté pro, de se frotter à ce qui nous fait peur. D’assumer les initiatives qu’on a prises.

On a envie de s’informer, d’écouter les voix qui relaient, d’assister à des conférences, de manifester. De ne pas fermer les yeux sur les morts au Proche-Orient. De lutter contre “la fin du courage” que déplore Cynthia Fleury ! On a envie de rester en prise avec le réel, et de prendre des distances quand c’est nécessaire.

On a envie de liberté et d’espace. De lenteur, de douceur. De s‘écouter, d’apprendre à dire “non”, de célébrer les changements et de se sentir en paix avec l’impermanence des choses.

<3

Lucia Calfapietra

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1. Une superbe rando vélo dans le Perche, rythmée par des pauses cappuccinos - pains au choc’ nécessaires. Deux jours de kiffe grâce au ciel qui a eu le bon goût d’envoyer un soleil radieux sur les collines normandes, ses vieilles fermes et ses petits manoirs. Je n’ai absolument rien organisé (all credits to Henri !), mais en voici les grandes lignes :
   🚊Aller - TER Paris > Surdon ;
   🚴🏻‍♀️Jour 1 - Surdon > Cour-Maugis-sur-Huisne (≃ 70 km) ;
   😴 Dodo - Dans une charmante petite ferme à Cour-Maugis-sur-Huisne (trouvée sur Airbnb), avec dîner chez Pousse avec ton pain (pas mal, pas extraordinaire non plus) ;
   🚴🏻‍♀️Jour 2 - Cour-Maugis-sur-Huisne > Chartres (≃ 90 km), avec pause dej’ dans le délicieux restaurant de l’abbaye de Thiron-Gardais.
   🚊Retour - TER Chartres > Paris.
   
   À savoir : 1) C’est tout sauf plat, le Perche. 2) Il y a des gares TER un peu partout, le périple est hyper personnalisable. 3) Moi qui suis partie la fleur au fusil avec ma vieille bécane, je me suis promis de ne plus JAMAIS sous-estimer le matos ! 🥵

La vue à l’apéro ✌️

2. L’interview de Louis Vendel par Lauren Bastide, dans son podcast Folie Douce. Le jeune auteur se confie sur son premier roman, qui dépeint le parcours de son ami Solal, atteint de troubles bipolaires. L’occasion de mieux comprendre la bipolarité : Louis décrit avec précision et humilité les ups & downs que traverse son ami, ainsi que ses déclencheurs. Je retiens aussi le parallèle dressé par Louis avec sa propre santé mentale, qui a beaucoup résonné.

Toutes les sensations qu’il décrit, j’ai l’impression de les vivre moi-même, presque avec la même intensité. (…) Moi et Solal, on est faits du même bois. J’ai fini par demander si j’étais pas bipolaire, moi aussi, du coup ! (…) En fait, j’ai vraiment l’impression que c’est une affaire de curseur, comme une courbe de gauss de loi normale. Lui, il est juste un peu plus à droite que nous ! La principale différence entre lui et moi, c’est que dans mes hauts et mes bas, je reste fonctionnel.

Et puis, j’ai écouté l’interview de Mona Chollet, toujours clairvoyante et nuancée, sur la culpabilisation. Je n’en retiens malgré tout pas grand-chose excepté la découverte d’un texte puissant de Virginie Despentes sur la culpabilité (52:00 dans l’épisode de Folie Douce).

foliedoucepodcast

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3. La nouvelle version de Nightcall avec Kavinsky, Phoenix et Angèle, que je ne suis sans doute pas la seule à écouter en boucle ! Il serait temps que je passe à autre chose, mais je ne me suis toujours pas remise du swag infini d’Angèle aux JO.

4. Tatami, un très beau film co-réalisé par Zar Amir Ebrahimi (son histoire ici) et Guy Nattiv, cinéastes originaires de deux ennemis irréductibles : l'Iran et Israël. Pitch rapide : la judokate iranienne Leila et son entraîneuse Maryam se rendent aux championnats du monde de judo avec l’ambition de ramener une première médaille d'or. Mais au cours de la compétition, la République islamique ordonne à Leila de simuler une blessure pour éviter une éventuelle confrontation avec l'athlète israélienne. J’ai adoré ce huis clos haletant, esthétique et puissant, dont l’histoire ne pourrait pas plus résonner après les JO et cette année de conflits au Proche-Orient. Explications de la réal’ iranienne :

J'ai appris à l'école qu'Israël n'existe pas. Donc nous ne sommes pas autorisés à travailler ensemble, à nous rencontrer, à nous lier d'amitié ou à affronter en compétition cet ennemi imaginaire.

5. La newsletter hyper sincère, fine et décomplexante de Géraldine Dormoy sur ses ruptures d’amitié. Ses mots justes sur les mécanismes de pouvoir qui peuvent gangréner les relations d’amitié fusionnelles, l’identification de ses “fragilités narcissiques” réveillées par les personnalités très charismatiques, son acceptation de l’éphémérité de certaines relations… Un témoignage généreux qui m’a aidée à envisager mes propres ruptures d’amitié, dont je garde un fort arrière-goût d’amertume et de culpabilité, avec indulgence et lâcher-prise. Sa reconnaissance de la fécondité de ces liens, aussi intenses que fragiles, m’a touchée.

J’ai réalisé que toutes les amitiés n’ont pas vocation à durer, que celles qui tiennent sont des exceptions à chérir. Que cela ne doit rien enlever à une amitié brève mais féconde. Qu’on a plus ou moins de choses à partager, à vivre ensemble.

6. Cette chemise Sœur en lin trouvée sur Vinted ! 🥲 Gratitude infinie à croissant93.

7. La réaction de l’autrice et journaliste Renée Greusard à la publication de la tribune Libération de Morgan Noam, feuille de route contre la violence masculine signée par plus de 20 000 hommes. Je n’ai pas suivi tout le débat, mais j’ai trouvé sa contribution très juste, nuancée et pleine d’un optimisme rafraîchissant. Je la suis depuis quelques semaines sur Instagram et je suis sensible à la finesse, la bienveillance et l’humour que dégagent ses prises de parole.

8. Momo Tibet, une petite adresse très dans son jus dénichée dans le super Guide du Paris Boui-Boui de Chloé Vasselin. Vous y trouverez une tenancière souriante, une déco authentique et de délicieux momos (raviolis tibétain cuits à la vapeur) à 8€ l’assiette. Dépaysement garanti !

9. À la gym suédoise (👏👏), j’ai interrompu mes montées de genoux pour 1/ chercher Shazam, en vain 2/ re-télécharger Shazam 3/ shazamer, enfin, cette musique qui faisait passer pompes et squats comme une lettre à la poste. Ça s’appelle Work it, c’est pas SI génial hors-contexte, mais je l’écoute quand je me sens d’humeur mollassonne.

10. Un super article de l’architecte américain Jack Self sur les barrières qui séparent les ultra-riches (il distingue les self-made et les héritiers) du reste du monde, ainsi que les mécanismes psychologiques et l’aveuglement matériel et social qui découlent de cette condition. À charge et sans doute un peu caricatural, l’article reste très précis, intelligent, et très joliment illustré.

11. Fauve vous manque ? Je vous conseille Les Combats ordinaires, fictions audio immersives écrites par Charlie Fargialla et Clément Prévaux (diffusées sur le podcast Panier Piano, de Binge Audio). J’ai été happée, émue et impressionnée par ces petites histoires que j’avais téléchargées pour fayoter devant Clément, avec qui j’allais prendre un café. Sur un fond musical hyper soigné, les deux interprètes déclament un slam plein de justesse, d’humour ou de mélancolie sur les émotions, frustrations et tiraillements intimes provoqués par les péripéties parfois très banales du quotidien. C’est très bien écrit, poétique, entraînant, touchant, rafraîchissant. Je crois que j’ai particulièrement aimé 31 août, Le talent des autres, Désirer.

12. Une super conversation sur la santé mentale des influenceur·ses, animée par Christelle Tissot et la journaliste Agathe Kupfer pour le podcast de mūsae. J’étais venue à l’enregistrement il y a trois mois et j’avais bu les paroles de Constance Lasserre, Kim Lewin et Anne Lazzaroni qui s’y étaient confiées sur les défis propres au métier, du risque de surmenage à la gestion émotionnelle des critiques & bad buzz. Des témoignages sincères qui je crois, peuvent résonner avec toute personne qui publie sur les réseaux sociaux, quelle que soit sa notoriété !

13. Les irrésistibles portraits d’arrondissements de Paris de Guillaume Guisset, ou 20 nuances de bourg’ dépeintes avec finesse !! Ceux du 6ème, du 9ème, du 10ème, du 16ème, du 17ème et du 18ème m’ont semblé particulièrement savoureux. Pour encore plus de plaisir, le comédien s’attaque désormais aux destinations de vacances.

guillaume_guisset

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14. L’adaptation théâtrale des Illusions perdues, chef-d'œuvre de Balzac, par Pauline Bayle. M’étant brièvement endormie pendant le spectacle (j’étais KO, pour sa défense), je ne peux pas décemment dire que j’ai adoré. Ceci dit, j’ai trouvé la mise en scène esthétique, les passages en musique électrisants et les comédiens très doués. C’était un plaisir de réentendre ce texte magnifique, dit avec autant de justesse. Merci à Emma Lavenka, de l’Éloge, pour sa reco enthousiaste ! Je vous conseille de prolonger le plaisir en écoutant Pauline Bayle en parler sur Grand Canal.

15. Séduite par la promesse, j’ai craqué pour le vernis Essie “longue tenue” à 16,99€ (si vous vous demandez comme j’assume ces lourdes charges, sachez que je vais désormais faire mes courses au Leclerc de Rosa Parks). Le vernis tient bien 5 jours de plus que d’habitude, alors j’ai décidé que ça valait le coup. Excellent prétexte pour finir avec ce clin d’œil de l’illustratrice anglaise Rosie Pink :

La question de la semaine : comment vous faites-vous de nouveaux copains ?

J’ai adoré lire cet article d’Aaron Edwards, dimanche soir dans mon lit. Avec une jolie plume et une transparence totale, le journaliste américain raconte comment il a entrepris de se faire de nouveaux amis après avoir déménagé dans un village à 2h de New York.

Ce récit a inspiré la question du jour, plutôt destinée à celles et ceux qui ont fini leurs études post BAC. Vous êtes-vous fait de nouveaux amis depuis la fin de vos études ? Si oui : dans quel contexte ? Qu’est-ce qui vous a permis de transformer des connaissances en vrais copains ? Si non : est-ce que ça vous frustre, ou pas du tout ? Vous pouvez me répondre sur ce questionnaire (anonyme) :

Hâte de vous lire !! Synthèse de vos réponses à suivre dans le prochain épisode ! 😘

Depuis 3 ans, l’école de danse S.W.A.G. Studio démocratise la pratique des danses urbaines en valorisant des danseurs·ses venus d'ailleurs, réfugiés et nouveaux arrivants. L’objectif ? Propager la vision d’une société ouverte et accueillante, qui a envie de danser ensemble.

Aujourd’hui, c'est près du Vieux-Port de Marseille que Pauline et Chloé veulent écrire la suite de l'aventure. Aidez ces 2 girlboss, aussi sympas que déter’, à ouvrir leur deuxième studio !!

Ici, je vous mets en avant. Abonne 3 personnes si tu veux nous raconter ton projet, quel qu’il soit !!

Merci beaucoup d’avoir lu jusque-là, je suis honorée ! N’hésitez ni à répondre à ce mail. Pour me faire un don, c’est par ici. Un grand merci pour votre soutien, et très bonne semaine à tous <3