Je m’appelle Louise, j’ai 26 ans et je vis à Paris. Dans cette newsletter, je vous fais part de mes dernières recos culturelles : podcasts, livres, expos, comptes Insta, petites adresses... Pour ne pas être interrompu·e dans votre lecture, je vous conseille de cliquer sur “view in browser” en haut à droite.
Coucou tout le monde,
J’espère que vous allez bien, en ce dernier jour de sprint avant les fêtes !! 🤯
De mon côté, tout va pour le mieux. La cohabitation avec mes parents est en train de tourner au vinaigre, je me sens complètement blasée sur le front sentimental (moi qui ai passé ma vie à tomber amoureuse toutes les 6 minutes, c’est inédit), j’ai réussi à ne me faire aucun ami dans le coworking où je me suis inscrite à la rentrée, et alors que je meurs d’envie de faire des séjours à droite à gauche, je suis retenue à Paris par un projet théâtre dans lequel je me suis engagée par FOMO en septembre.
Bon, rien de grave non plus, je vous l’accorde !! Comme le suggérait la vidéo How to Get Out of a Despairing Mood de The School of Life (chaîne YouTube dont je redécouvre la richesse, la douceur et la beauté), le désespoir ou la frustration sont parfois liés à un manque d’imagination. Le sociologue Jean Viard l’évoquait aussi dans une interview pour Le 1 : “l’important est de rêver de changer de vie, de savoir que c’est possible, car la liberté est d’abord un imaginaire.” Alors je rêve de vacances dépaysantes, de villes où je pourrais déménager, de visages inconnus et de rues inexplorées, d’un brouhaha dont l’exotisme me ferait sourire. Je noircis des pages de carnet, j’écoute Change ma Vie. J’ai imprimé leur PDF Le mot de votre année 2024, que je me fais une joie d’emmener dans ma valise.
La frustration ressentie ces derniers mois s’est accompagnée d’un petit sentiment de vertige : par où commencer quand on a l’impression que rien ne va ? Une image de Clotilde Dusoulier, dans un épisode sur l’alignement, m’a beaucoup apaisée :
Je vous recommande la stratégie du low-hanging fruit. Si vous vous trouvez face à un arbre fruitier rempli de fruits mûrs, commencez par cueillir les fruits à portée de main, faciles à cueillir, avant de sortir la grande échelle. Au lieu de choisir la difficulté, commencez par le problème d’alignement qui vous demandera le moins d’efforts à corriger.
J’ai commencé par résilier mon abonnement à l’espace de coworking et me faire un henné pour remédier à un autre problème d’alignement : des cheveux ternes et parsemés de quelques cheveux blancs que je suis très loin d’assumer. Je respire déjà mieux ! ☺️
Je ne vous refais pas le coup de la longue jérémiade sur Noël, à relire ici. La patience, l’indulgence et la diplomatie n’étant pas mes plus grandes qualités, les fêtes de famille sont autant une épreuve qu’un plaisir. Mais mes soeurs sont arrivées, on passe nos journées à pouffer devant TikTok et à faire la psychanalyse des unes et des autres… Ça devient sympa !! 👌
Dernière chose avant de vous laisser sur les recos du mois : j’ai mis à jour ce petit questionnaire pour en savoir plus sur vous et surtout, mieux connaître vos envies pour 2024 (en termes de format, de sujets, d’évènements…). J’envisage un gros changement relativement au rythme d’envoi de la newsletter, et si vous avez 5 minutes, je vous serais hyper reconnaissante de me donner votre avis.
En vous souhaitant de joyeuses fêtes et une très bonne lecture ! ❤️ 😘
Des podcasts
J’ai adoré la série documentaire C’est quoi l’amour, maîtresse ?, hors-série du podcast Le Coeur sur la table, qui nous plonge dans les séances d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle mis en place par l’institutrice Lolita Rivé avec ses élèves de CE1. L’objectif ? Que ces derniers apprennent à connaître leurs corps, intégrer la notion de consentement, gérer les conflits sans passer par la violence, mettre des mots sur leurs émotions, se libérer des stéréotypes de genre et des diktats autour de l’orientation sexuelle. Je n’ai pas d’enfants et n’étais pas sûre de me sentir concernée, mais la démarche de Lolita Rivé est incroyable de bon sens, de pédagogie et de bienveillance (j’aurais adoré avoir ce genre de cours, même 10 ans plus tard…) J’ajoute que le podcast est enrichi de multiples témoignages de psys & chercheur·ses, en plus d’être contextualisé : on apprend où en est la France sur ces questions, notamment par rapport à un pays avant-gardiste comme la Suède. Rythmé par les témoignages et réactions adorables des élèves, il est enfin très attendrissant 🥲
J’ai été touchée par un épisode spécial “coulisses” d’Entre Nos Lèvres, podcast qui “raconte les vraies histoires autour de la sexualité”. Interrogées par une amie, ses deux créatrices y parlent à coeur ouvert de leurs gros ratés, de leurs projets avortés, de leurs appréhensions et du livre qui a mis leur amitié à l’épreuve et failli les faire tout arrêter. Un épisode on ne peut plus transparent qui rappelle que tous les entrepreneurs & créateur·ices passent par des crises et des remises en question douloureuses. Et puis, qu’il faut apprendre à savourer les réussites ! Merci à Julia Marras pour la reco ! 💕
Depuis que mon amie Isabeau m’en a parlé, j’écoute régulièrement le podcast La Politique en mieux, où un certain Arthur Ravier propose des éditos de 10 minutes sur l’actualité politique et géopolitique. Parmi les derniers épisodes : La victoire pas vraiment surprise de l’extrême-droite aux Pays Bas ; Le procès Dupond-Moretti, les simplets d’Internet et les bêtises de Macron ; Le piège du conflit israélo-palestinien… J’avais peur du côté SciencePiste un peu prétentieux (je sais, pas tous les SciencesPistes ! 😉), mais j’ai été agréablement surprise par ce podcast au ton décomplexé, cash et non dénué d’humour qui m’ouvre à des sujets dont j’ai tendance à me détourner. Et puis, je trouve ses éditos bien écrits, clairs et nuancés. En bonus : les GIFs plein d’ironie qu’il publie sur Instagram sur son compte @arthur_enmieux.
J’ai beaucoup aimé le podcast La Guerre de Deux et Demi, une fiction France Culture signée Klaire fait Grr qui prend le parti de raconter le mythe de la guerre de Troie du point de vue d’Hélène. Ça commence… En 2023, dans un bar : Hélène a rendez-vous avec un date Tinder. Le courant passe bien, et elle se retrouve à lui raconter sa love life… et comment elle s’est retrouvée, malgré elle, à déclencher la guerre de Troie. Ainsi, la série revisite le mythe en donnant pour la première fois la parole à une Hélène hyper féministe et en humanisant les héros toujours un peu inaccessibles des mythes grecs. Cela donne 5 épisodes super bien écrits, drôles et vivants. La comédienne Camille Chamoux est extraordinairement juste. Et puis, en se réappropriant le mythe grec à travers un female gaze contemporain, le podcast le rend 1000 fois plus accessible. Seule réserve : l’entremêlement entre fiction et réalité porte un peu à confusion.
J’ai adoré cette conversation entre Pauline Laigneau et Victor Ferry, dont vous connaissez peut-être la super chaîne YouTube sur la rhétorique. Dans cet épisode, Victor redéfinit la rhétorique (le logos, le pathos, l’éthos…), rappelle que développer sa pensée sera toujours plus efficace que la censure pour lutter contre des idées dangereuses, s’exprime sur la baisse de qualité des discours, émet des réserves sur les bienfaits de l’empathie, parle de l’importance de la connaissance de soi, de l’alignement et de l’honnêteté pour soigner son “ethos”… Puis, il se confie sur son parcours, son enfance à Mantes-la-Jolie et l’attrait du monde des idées, la FAC d’histoire, un début de carrière universitaire et enfin, son switch vers l’entrepreneuriat. Il explique notamment ce qui l’a motivé à se lancer à son compte et se livre sur ses méthodes de travail, son business model et ses questionnements avec beaucoup de précision, de sincérité et de générosité. Petit passage qui m’a touchée (et rappelé sa critique de l’ironie), en réponse à la question “qu’est-ce qui t’irrite ?” :
Les gens qui relativisent le beau m’irritent. On est capables de tout rationaliser, surtout quand on a fait des études littéraires et traîné dans des milieux intellectuels. Mais c’est une impasse ! C’est trop facile de montrer une connerie à des intellos et de leur demander de trouver ça beau, parce qu’ils vont réussir. On est une espèce qui a tellement de couches de cultures qu’on peut faire de l’ironie sur tout, mais je respecte ceux qui essaient de faire du beau, aussi naïve que la démarche puisse paraître.
Je ne me lasse pas de Y’a plus de saisons, le podcast de Swann Périsse co-produit par Binge Audio. Dernièrement, j’ai écouté l’interview de Camille Étienne, au sein de laquelle Swann prend le temps de célébrer les multiples victoires de la “queen de l’éco résistance”. Alors que je ne suis ni assez disciplinée ni assez engagée pour suivre assidûment toutes les actualités et prises de paroles des militants écolos, ce podcast me rend le sujet divertissant, accessible et enthousiasmant : les intros travaillées de Swann, les Q&As et devinettes rafraîchissantes, la juste dose d’humour, d’émotions et de sérieux… J’adore ! L’humoriste a un vrai talent pour transmettre l’essentiel des enjeux climat, sans les détails techniques barbants et le ton alarmiste qui peuvent éloigner du sujet (même s’ils ont lieu d’être).
Intriguée par son titre, j’ai écouté un récent épisode des Couilles sur la Table qui porte sur les “bricheros”, séducteurs professionnels au Pérou, ainsi que leurs stratégies pour pécho et retirer des avantages financiers des “gringas” (touristes blanches). La journaliste Victoire Tuaillon y interroge la sociologue Juliette Roguet, autrice de la thèse Jouir de l’exotisme. Sociologie des séducteurs professionnels de touristes au Pérou. J’ai trouvé fascinant d’apprendre comment ces hommes, bien avant de “tout donner au lit”, s’appuient sur les fantasmes occidentaux à l’aide de discours qui empruntent à la spiritualité, aux traditions inca ou aux pratiques chamaniques, et de découvrir comment tout ce petit monde parvient à se justifier des échanges qui transgressent les normes de genre... Un entretien passionnant qui rappelle à quel point les rapports sociaux, de genre et de race imprègnent les relations amoureuses et sexuelles. Seule critique : le jargon utilisé par la chercheuse, qui rend parfois ses propos assez abstraits.
Je vous ai déjà parlé du podcast de Caroline Goldman, psychologue et docteure en psychologie de l’enfant désormais célèbre pour ses critiques des pièges médiatiques racoleurs, des dérives de l’éducation positive et de la tendance contemporaine à poser des diagnostics qu’elle juge contreproductifs (du genre TDAH, haut-potentiel…). Brillante, pointue, passionnée, très claire, cash mais beaucoup nuancée que ce que ne prétendent ses détracteurs, elle me passionne ! J’ai ré-écouté l’épisode Nos défauts, dans lequel elle propose deux voies face aux défauts de nos proches : 1) la tendresse, 2) partir. Une alternative très saine qui m’a rappelé que ma tendance à persévérer dans des relations qui me frustrent était un peu contreproductive.
J’ai ré-écouté La Jalousie : peut-on y échapper ?, super épisode du podcast Émotions sorti en 2020. Afin de décortiquer les ressorts de cette émotion qui va du pincement au coeur à la paranoïa, nous faisant parfois perdre tout discernement (🙋🏻♀️), la journaliste Agathe Le Taillandier interroge sa propre mère ainsi que le psychiatre Serge Hefez, la psychothérapeute Anne-Clothilde Ziegler et l’autrice Catherine Millet. Je l’ai trouvé à la fois passionnant et rassurant. Et si vous ne connaissiez pas, Émotions est un super podcast dont chaque épisode, à l’aide des éclairages de psychologues, d’auteurs ou de chercheurs, s’attelle à décrire et décortiquer les émotions afin de mieux comprendre pourquoi on ressent ce qu’on ressent.
Des épisodes du podcast Change Ma Vie :
Il y a trois semaines, j’ai aperçu Clotilde Dusoulier à un évènement et j’ai ressenti le besoin impérieux de lui témoigner ma reconnaissance - ce qui a été fait, de la façon la plus nian-nian qui soit ! C’était sincère : en 5-6 ans, pas grand-chose ne m’a mieux remis les idées en place que le podcast Change Ma Vie et les conseils avisés de sa créatrice. Dans les moments de doute, de flou ou d’insatisfaction, l’écouter me fait un bien fou. Récemment, en plus de l’épisode Êtes-vous aligné·e ?, j’ai écouté :
L’épisode Soutenir vos efforts dans la durée. Parce que je suis particulièrement sujette à l’excitation de l’inconnu et à l’attrait de la page blanche, je me lasse en général assez vite de tout ce que je fais. Le schéma classique ? Je me lance dans une nouvelle idée, surexcitée. Mais ma motivation finit par chuter, je me dis que ça ne me convient pas et j’abandonne, prenant pour prétexte un nouveau projet. Bref, la persévérance n’est pas mon fort. Si ça vous parle, je vous conseille cet épisode dans lequel la coach nous explique ce qui nous conduit à abandonner nos projets et comment aller au bout des choses, même quand l’enthousiasme des débuts s’est émoussé.
L’épisode Ce qui vous fait du bien donne des pistes pour se faire plaisir et s’apporter du réconfort dans les moments de “down” de la vie, tout en rappelant qu’il est normal de vivre des hauts et des bas. De mon côté, j’ai noté : écrire dans mon carnet, regarder un film / une série au lit, parler à une copine, m’offrir un bon roman, me faire un petit plat, bien dormir. Un épisode dont la simple écoute met du baume au coeur !
Des films, des séries et des documentaires 🍿
Ces dernières semaines, me glisser sous ma couette et lancer un épisode de la saison 2 de Borgen aura été le kiffe de mes journées. Pour vous refaire le pitch : à travers le parcours de Birgitte Nyborg, femme d’une quarantaine d’années élue première ministre du Danemark, la série danoise révèle les rouages d’une démocratie moderne et le contrecoup personnel qu’impliquent des carrières politiques ou médiatiques. Un très beau portrait, tout en réalisme et subtilité, d’une femme qui apprend peu à peu à manier le pouvoir politique, sans tomber dans le cynisme caricatural dépeint dans les séries américaines. Fidèle à la saison 1 que j’ai dévoré cet été, cette saison 2 m’a semblé exemplaire de finesse et m’a fait lâcher des petites larmes ! Et puis, aussi galvaudé et ringard que le mot puisse sonner en 2023, je crois que la compagnie de Birgitte Nyborg et Katrine Fønsmark m’aura beaucoup inspirée.
En Novembre, j’ai lancé le 1er épisode du docu Netflix sur David Beckham avec un mélange de curiosité, de honte et de méfiance : je me fiche pas mal de foot et je m’attendais à découvrir un beau gosse un peu creux. Eh bien j’avoue : malgré les quelques longueurs, j’ai tout regardé. On y suit le parcours du footballeur, bientôt entouré de sa “Posh” et de sa petite tribu. Sans fars, très authentique, le documentaire est assez touchant (l’intervention de David pendant une interview de sa femme en étant peut-être le meilleur exemple). Au-delà de la fame et des paillettes, on prend conscience des épreuves hardos qu’ils ont traversé - des mois de harcèlement par les supporters anglais, les rumeurs sur le couple dans la presse, une vie de famille constamment guettée par les paparazzis... Et puis, j’avoue que leur côté « famille normale » m’a attendrie. Alors que je m’en foutais complètement il y a un mois, je les adore. Alors bon, vous avez certainement plus intelligent à faire, mais je dirais que c’est parfait pour un week-end pluvieux où l’on a pas envie de se prendre la tête !!
J’ai été convaincue par Rien à perdre, film de la documentariste Delphine Deloget qui raconte le combat d’une mère pour récupérer son fils, placé en foyer après un bête accident qui pousse les services sociaux de la ville à appliquer le “principe de précaution”, fondé sur le soupçon de maltraitance. Honnêtement, entre Pupille, Je verrai toujours vos visages, Anatomie d’une chute et Le Procès Goldman, je commence à avoir eu ma dose de services sociaux et judiciaires français. Mais j’ai trouvé ce film, porté par une Virginie Efira incroyable, très juste et émouvant. Comme dans Anatomie d’une chute, on y juge une femme non pas pour ce qu’elle a fait, mais pour ce qu’elle est : une femme célibataire qui travaille dans un bar, certes un peu rock'n roll, bordélique et à cran, mais qui gère et aime profondément ses enfants.
La petite déception…
On m’a gentiment invitée à une projection du film Napoléon, de Ridley Scott. Bon déjà, je n’adhère pas à l’idée d’un film sur l’histoire de France qui ne soit pas tournée en français. Et puis, malgré des décors et costumes grandioses, des scènes de batailles haletantes, le talent de Joaquin Phoenix et de délicieux pop-corns sucrés-salés, j’ai trouvé le film assez caricatural et superficiel. Sans même connaître l’histoire de Napoléon, les approximations sautent aux yeux. À part quelques batailles et sa relation passionnelle avec Joséphine, je n’ai rien retenu de la vie et de l’héritage de l’empereur. On en ressort avec l’impression que Napoléon n’était qu’une brute épaisse, mutique et assez ridicule, qui aurait presque subi sa carrière militaire & politique et passé sa vie à broyer du noir en pensant à sa Joséphine. J’ai davantage cru à leur passion physique qu’à leurs dialogues, qui m’ont semblé peu crédibles.
Les articles et les newsletters 🗞️
Voxe, c’est LA newsletter que je lis tous les matins (sans faute) en buvant mon café. Ça va faire 2 ans que je suis abonnée, et je l’aime toujours autant. Voxe, c’est une dose d’actu comme une conversation entre potes, des recos culture pépites et des tips pour surmonter ses défis pros et persos. Des sujets sérieux, mais toujours traités de façon fun et incarnée. Bref, pour résumer : Voxe me donne des clés de compréhension du monde, me fait me sentir moins seule dans les multiples défis de la vie d’adulte et me fait commencer la journée du bon pied !! Pour vous y abonner directement, c’est par ici ! Ah oui, et Voxe, c’est aussi une école et un programme d’empowerment où je rêve qu’on m’inscrive pour mon anniversaire. À bon entendeur ! 😉
Dans cette édition de sa newsletter, la coach professionnelle Léa Audrain listait les phrases de développement personnel qu’elle ne peut plus voir en peinture. Les trois formules qu’elle démonte ? 1) « Éradique tes croyances limitantes » : Léa prône plutôt la prise de conscience de ses pensées et façons d'agir pour les apprivoiser et apprendre à avancer… même si elles ré-apparaissent de temps en temps. 2) « Si tu veux, tu peux » : comme si on avant tous les mêmes chances dans la vie. 3) « Tu es responsable de tes émotions ». “It takes two to tango”, rappelle Léa. Dans une situation donnée, les responsabilités sont toujours partagées. Et que ça fait du bien de se le rappeler !
Il y a quelques semaines, j’ai envoyé l’article Why you should leave a job you love à une amie. La britannique Farrah Storr y revient sur son parcours de journaliste / éditrice / rédac cheffe au sein de magazines féminins comme le Elle, Marie Claire, Glamour ou le Cosmopolitan. Et elle raconte comment un matin, en se mettant à travailler, elle a ressenti comme un vide, une absence d’excitation et d’émotion qui l’a suivie pendant un an, jusqu’à sa démission. Un joli texte qui rappelle qu’on a pas besoin d’être très malheureux dans un job, une ville ou une relation pour avoir envie d’autre chose.
I love the process of finding the thread of a story that perhaps a writer has missed. But not this time. Instead I felt nothing. (…) I no longer burned with excitement when a writer pitched a genius idea. And I no longer crackled with energy when confronted with an empty cover that needed bringing to life. It was not a bad feeling. It was simple a gentle, easy, pleasant you might even say, nothingness. (…)
We are taught not to question happiness, only unhappiness. To do so is seen as both churlish and ungrateful, since happiness is a state the world spends its’ time searching for. But in not questioning happiness we thwart our potential to shift and change. Because happiness has its traps. The cruelest of which is that it cannot be sustained.(…) Perhaps unhappiness is sometimes what is needed. Unhappiness is the thing that can motivate us to move forward, achieve and grow.
Des livres 📚
J’ai dévoré La Charge émotionnelle, et autres trucs invisibles, troisième tome de la série de BD intitulée « Un autre regard » de la dessinatrice Emma. Cette dernière y aborde les thèmes du consentement, des violences policières, du travail domestique et de la charge émotionnelle. Ses raisonnements et conclusions, qui datent de 2018, m’étaient familiers, mais cette lecture reste une piqûre de rappel hyper efficace et didactique. Ses réflexions sur la charge émotionnelle sont limpides et tellement justes ! 👌 Alors que j’étais prise par la course du quotidien et que j’avais beaucoup de mal à lire, c’était une lecture parfaite - accessible, ludique et synthétique.
J’ai dévoré le roman Les Vaisseaux du coeur, de Benoite Groult. On y suit sur plusieurs décennies l’histoire d’amour charnelle qui lit une bourgeoise parisienne à un marin pêcheur, qui se sont connus dans le village breton où la première passe ses vacances, et où lui habite. Une sorte d’Amant de Lady Chatterley breton & moderne, libre, drôle et cru, qui m’a fait rire, pleurer et frissonner d’excitation. Il livre bien sûr une petite sociologie de l’amour et du désir, ainsi que l’hypothèse que les sentiments permettent (parfois) de transcender les différences sociales. Une jolie histoire d’amour, très facile à lire ! Petit point culture G : j’ai découvert à cette occasion que Benoîte Groult était une essayiste et figure féministe française, qui parlait déjà de la féminisation des titres dans les années 1990 ! ☝️
Des expos, un spectacle 🖼️ 🩰
J’ai bien aimé l’exposition Bollywood Superstars, qui retrace l’histoire du cinéma Indien et témoigne du véritable culte dont bénéficient ses acteurs et actrices, littéralement érigés en demi-dieux. Le cerveau en compote, je n’ai pas tout lu, mais j’ai adoré me laisser porter par les nombreux extraits de cinéma indien, entre chorés extraordinaires, palais somptueux et scènes à l’eau de rose plus kitsch les unes que les autres. Merci à mon amie Jeanne de m’y avoir emmenée ! 🥰 Une visite rafraîchissante qui s’est conclue par un passage dans le paisible et foisonnant jardin du musée, constitué de plantes du monde entier, dont l’impression de vie et d’abondance contraste avec la maîtrise et la sévérité des jardins à la française. Je vous recommande la petite pause gourmande au café Jacques, inondé de soleil au moment de notre visite, vers midi.
Je suis allée voir Nathalie Boitel et Elsa Barrère dans l’ambiance conviviale et intimiste de la Scène Barbès. J’ai trouvé les deux stand-uppeuses super, et très rafraîchissant d’accéder à de nouveaux points de vue dans l’humour (avec des blagues sur le couple, la communication non violente, la maternité…). Hâte d’y retourner !!
En famille, on est allés voir les 3 ballets d’Angelin Preljocaj, grande figure de la danse contemporaine, au Théâtre des Champs-Elysées. Au programme : l’hypnotisant duo Annonciation, les fascinantes rosaces humaines de Torpeur et l’excentrique Noces (moins facile). Je garde un souvenir plus marquant de ses spectacles Gravité et Mythologies, mais j’ai adoré retrouver la beauté, la précision, l’originalité, la poésie et l’humour de ses chorégraphies. Encore merci à la mif Chabert qui m’a fait découvrir Preljocaj ! 💕
J’ai beaucoup aimé l’expo consacrée à l’artiste Nicolas de Staël au Musée d’Art Moderne, riche d’une très belle sélection de tableaux, dessins, gravures et carnets qui nous plongent dans un monde de correspondances entre sensations et peinture. Je n’ai pas accroché aux premières oeuvres du peintre, chargées et tourmentées, mais j’ai été séduite par les couleurs, la simplicité et la lumière de ses derniers tableaux, dont certains m’ont rappelé les paysages entre figuration et abstraction d’Etel Adnan. La longueur de l’expo était parfaite (prévoir 1h-1h30). Par contre, je ne recommande pas la visite de 18h30 un jeudi soir, aussi bondée d’une rame de la ligne 9 à la même heure.
Honnêtement, je n’ai pas retenu grand-chose d’Un état de nos vies, (presque) seule en scène de Lola Lafon au Théâtre du Rond-Point. Dans cette performance présentée sous forme d’abécédaire, l’écrivaine se réappropriait des mots, dont certains évoquaient souvent un jargon creux ou déshumanisé. Je n’ai pas passé un moment désagréable et je me souviens du plaisir à écouter ses mots prononcés avec précision, sensibilité et délicatesse, mais je me souviens avoir piqué du nez et m’être dit que ça ne réinventait pas la roue sur les thèmes abordés, comme le féminisme ou l’écriture.
Sur mon téléphone 🤳
La chaîne Youtube de l’américaine Anna Akana. Dans ses vidéos au montage impeccable, l’autrice et comédienne partage avec beaucoup d’auto-dérision, d’honnêteté et de lucidité ses apprentissages liés à l’entrée dans l’âge adulte et ses réflexions sur des questions de vie, de santé mentale et de développement personnel. Bienveillante, cash, pédagogue, sans tabous et super drôle, je vois un peu Anna Akana comme la grande soeur que je n’ai pas eu. Pour découvrir son travail, je vous conseille les vidéos How to actually develop self-love, I got tricked into sleeping with someone, Explaining my 30s to my 20s, Why you’re angry for no reason. PS : elles ne durent jamais plus de 5 minutes (ce qui me frustre toujours, parce que c’est trop bien).
Petit coup de coeur pour les balades poétiques de “Grosso Modo”, publiées chaque dimanche sous forme de Reels Instagram. Dans chaque mini-vidéo, le mystérieux poète nous emmène en balade et partage avec nous ses observations pleines d’imagination et de sensibilité. Je peux trouver son ton un peu nian-nian, mais je dois reconnaître que le concept est original et qu’il a le sens de l’observation et de la formule !
Trop charmée par la profondeur, la justesse et l’humour des mini-BD de l’illustratrice Sophie Guerrive, qui expriment des adages et réflexions existentielles à travers des dessins et des dialogues faussement naïfs. Deux de mes préf’ 👇
Par rapport aux maximes de l’artiste français Thomas Lélu, très en vogue sur Instagram, je suis mitigée. J’ai commencé par les ranger dans la catégorie “contenu viral un peu creux”. Et puis, je me suis surprise à scroller ses petites phrases, notées au bic avec une nonchalance sûrement étudiée. Certaines me semblent faciles et complaisantes, d’autres me semblent bien vues et me font penser que les RS renouvelent le genre de la maxime.
J’ai découvert la musique de Zaho de Sagazan et ses chansons Les Dormantes, La symphonie des éclairs, Dis-moi que tu m’aimes, Les garçons… J’aime sa voix rauque, à la fois grinçante et pleine de candeur, ses textes poétiques aussi doux que crus, sa lucidité et sa sensibilité à la Barbara.
Il y a deux semaines, j’ai dévoré la vidéo sur l’envie de la youtubeuse Contrapoints (Nathalie Wynn), dont les longues vidéos traitent de questions de société, d’actualité ou de philosophie. Dans la même veine qu’une Liv Strömquist, son travail s’appuie autant sur l’actu pop culture que des travaux de philo, socio et psycho. Le résultat est aussi brillant que divertissant. Je vous les recommande pour son intelligence, son humour acerbe et son honnêteté intellectuelle. J’avais adoré les épisodes sur la cancel culture ou le canceling de JK Rowling, qui lui avait valu d’être interviewée par Lauren Bastide dans un épisode de La Poudre consacré à la cancel culture. La semaine dernière, j’ai dévoré l’épisode sur l’envie, qui met le doigt sur les manifestations individuelles et collectives de ce sentiment inassumable. PS : quand j’ai découvert son travail, j’ai mis du temps à capter l’esprit, déconcertée par ses mises en scènes très stylisées. Aujourd’hui, ses vidéos comptent parmi mes meilleures découvertes d’Internet ! 💘
Des petites adresses parisiennes ☕️
Je garde un souvenir joyeux d’un déj’ chez Les Pères Populaires, une charmante cantine de quartier à 5 minutes de Nation. Une ambiance conviviale et décontractée, une déco de bric et de broc, des recettes franchouillardes revisitées et très réussies, pour pas très cher. Je serais ravie d’y retourner. Merci à mon amie Diane pour la super reco !!📍46 Rue de Buzenval, Paris 20ème.
Chez Gros, bistrot-bar à vin à l’ambiance chaleureuse et une once champêtre, on trouve des plats originaux et parfumés élaborés à partir de produits frais et de saison, ainsi que des vins bio, natures ou bio-dynamiques. La formule entrée/dessert + plat coûte 21€. Merci Paulo pour l’adresse !!📍Cour des Petites Écuries, Paris 10ème.
Après l’expo au MAM, j’ai retrouvé une copine et fait le plein de vin rouge, d’espace et de béton dans le nouveau café - bar - cantine du Palais de Tokyo, . Hyper agréable, j’y retournerai bien travailler Le café y est apparemment à 1,50€, selon le compte Insta @le16cc.📍13 Av. du Président Wilson, Paris 16ème
Ne vous laissez pas décourager par son air de traiteur asiat’ rudimentaire : j’ai mangé le meilleur bobun de ma vie chez Jumbo Express, petite cantine aussi simple que charmante tenue par un couple d’adorables vietnamiens. Encore merci à @labarfoodeuse : sans son retour enthousiaste, je n’aurais jamais poussé la porte de cette cantine pas très avenante de l’extérieur. C’était authentique, délicieux, pas cher (13€ le bobun). Et puis, la gérante m’a dit qu’elle me trouvait jolie. Il ne m’en fallait pas plus pour que je laisse une note de 5/5 et un avis dithyrambique sur Google !📍25 rue Eugène Varlin, Paris 10ème.
L’autre jour, j’ai rejoint des copains au Brakadabar, à Barbès, où j’ai eu la joie de retrouver une ambiance “bar d’école” et de payer ma caipi à 3€90 en happy hour.📍8 rue Belhomme, Paris 18ème.
Cela fait deux fois que je passe par le nouveau café-librairie féministe Violette and Co, qui a ouvert ses portes il y a quelques mois dans le 11ème. La première fois, j’y ai acheté une BD de Pénélope Bagieu. La deuxième, j’ai travaillé 1h30 en sirotant un onctueux mélange réalisé à base de café, de lait d’avoine et de sirop de Taro, avec un nom du genre “spécial violette”. Un café-librairie tout ce qu’il y a de mignon et convivial !📍52 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11ème.
La respiration de ma semaine : 2h à papoter avec une amie chez On Partage, toutes les deux accompagnées d’un épais pumpkin latte. On Partage est une très jolie petite cantine en plein coeur du quartier de Charonne, qui propose du café de spécialité et une cuisine de saison. J’aime ses tables en bois, ses grandes fenêtres et ses murs blancs, ses céramiques à la fois brutes et délicates, ses discrets bouquets de fleurs séchées, ses jolis abat-jour en papier… On a envie d’y passer des heures. La prochaine fois, je troquerais le pumpkin latte, un peu fort à mon goût, contre un black sésame latte 🤔 #BoboInsup 📍137 bis Rue de Charonne, Paris 11ème
Une recettes pour sous-doué·es 🥕🍳
La recette d’automne à base de légumes rôtis + riz + sauce crème fraîche - roquefort de mon ami Pierrot (ha ha) m’a assuré un dîner et 3 tupperwares.
Au marché, j’ai acheté 3-4 carottes, 2 panais, 2 gros navets, 2 fenouils, 2-3 oignons, 1/4 de courge butternut, 3 grosses pommes de terre et de l’ail. J’ai coupé ces jolis légumes en menus morceaux et fait rôtir le tout au four 45 minutes avec huile d’olive + sel + poivre. À accompagner de riz et de la petite sauce ! Super bon 👌
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Voilà, c’est la fin de cette newsletter. J’espère qu’elle vous a plu ! Si c’est le cas, n’hésitez pas à la transférer à un(e) ami(e) et à vous abonner si ce n’est pas déjà fait.
✍️ Et comme d’habitude, n’hésitez pas à me répondre ou à commenter le post pour me partager votre ressenti ou me faire vos recommandations. Je le dis à chaque fois mais vous lire me fait toujours super plaisir !
Merci beaucoup ! Plein de bisous et à bientôt, Louise
Voilà un lot de recos réconfortantes. Des bises réconfortantes pour passer les fêtes 😘