Je vous ai beaucoup parlé de ma relation à Instagram, dans ma dernière newsletter mais aussi dans des newsletters plus anciennes (qui ont pour titre le sublime jeu de mot “Instatisfaite”).
Il y a deux ans, j’ai demandé à une dizaine de copains de me raconter ce qu’ils pensaient d’Instagram, comment ils utilisaient la plateforme et comment ils s’y sentaient. J’avais adoré les écouter, comme j’ai aimé lire les réponses privées à ma dernière newsletter. Parce que finalement, je trouve qu’on parle finalement assez peu, ou trop rapidement, de notre rapport intime à ces réseaux sociaux qui font pourtant partie du quotidien de beaucoup d’entre nous.
Bref, je serais super curieuse d’avoir votre avis sur la question. Et c’est aussi l’occasion de tester la fonctionnalité “conversation” de Substack !!
Alors, est-ce que vous avez (ou avez déjà eu) un compte Instagram ? Si vous avez un compte, comment utilisez-vous la plateforme ? Qu’est-ce que vous y cherchez ? Comment vous y sentez-vous ? Quels sont, selon vous, ses points positifs et négatifs ? Qu’est-ce qui fait que vous y restez (ou pas) ?
Hâte de vous lire :)
PS n°1 : vos réponses sont publiques, mais votre profil peut bien sûr rester anonyme. PS n°2 : les questions ne sont que des pistes hein, sentez-vous libre !
J’adore insta pour toute l’information que ça peut apporter, j’utilise cette appli comme source d’inspiration, moodboards, eveilleur de curiosité… c’est aussi un moyen de confronter ses idées, débattre, appartenir à des groupes auxquels on a pas forcément accès. « Rencontrer » des personnes différentes de nos groupes d’amis et donc des opinions différentes.
A l’inverse ce peut être forcément néfaste à cause de la comparaison, des humeurs auxquelles on fait face. Il est facile de s’enfermer aussi dans une bulle Instagram. De devenir addict, d’y perdre son temps, de passer à côté de moments, de se déconnecter du réel.
J’ai supprimé instagram il y a quatre ans parce qu’en voyant la dernière photo que j’avais postée, ma mère m’avait dit « hum ça ne te ressemble pas de poster des photos de toi comme ça ». Une photo où j’essayais d’être quelqu’un que je n’étais pas. Où je trouvais que j’avais l’air plutôt belle et cool et que j’avais surtout postée en attendant la réaction d’un garçon que j’aimais bien. En écoutant ma mère, je me suis rendue compte non seulement qu’elle avait raison, mais surtout que je n’aimais pas la personne que j’essayais d’être sur la photo. Au début j’ai juste supprimé l’application, et assez vite je n’ai plus du tout eu l’envie de l’utiliser, donc au bout de quelques mois j’ai supprimé mon compte.
J’aime beaucoup instagram. J’aime voir ce que mes amis font, pouvoir suivre des personnalités, trouver des addresses, être au courant des bons plans… J’avais peur, en supprimant l’application, d’être exclue, d’être constamment à la traîne, ou tout simplement de passer à côté d’endroits, d’événements ou de bons plans. Surtout, comme j’habite à l’étranger, j’avais peur de m’éloigner de mes amis, en ne suivant plus leurs vies de près.
Mais en fait je trouve plein de points positifs inattendus: quand mes amis m’envoient un message, je sais qu’ils pensent à moi parce qu’ils pensent à moi, pas parce que j’ai posté quelque chose sur ma vie qui leur rappelle mon existence, et ça rend tous ces messages ou appels super précieux. Quand je les retrouve, je n’ai aucune idée de ce qu’ils ont fait, d’où ils en sont, de leur dernier voyage, donc je prend le temps de discuter, de poser les questions, de les écouter raconter leurs vies, et j’adore ces moments.
Je ne me sens jamais exclue ou à côté ou en dehors, puisque de toute façon je n’ai aucune idée de ce qu’il se passe.
Et de toute façon, tous mes amis ont quand même instagram, donc quand ils voient quelque chose qu’ils pensent que j’aimerais, ils me l’envoient quand même, donc en fait j’ai l’impression d’avoir tous les avantages, sans les inconvénients de perte de temps/impression de se transformer en alter ego virtuel bizarre qui veut montrer que sa vie est parfaite.
C’est la première fois que j’y réfléchis vraiment mais je crois que, avant, quand je faisais quelque chose, une activité culturelle ou un voyage par exemple, il y avait toujours dans un petit coin de ma tête l’idée que je devais rendre des comptes sur instagram, comme si ce n’était pas vraiment pour moi que je faisais cette activité. Et je prenais systématiquement des photos. Depuis je ne me sens plus jamais comme ça. Je fais les choses pour moi. J’oublie de prendre des photos. Si je ressens le besoin de partager ce que je suis en train de faire/lire/voir/manger, je « poste » un message dans le group chat familial (même si souvent personne ne répond à part ma mère).
Conclusion: comme tu le décris dans ta newsletter précédente, je pense que tout le monde a une love/hate relationship avec Instagram. Pour ma part, je me préfère sans. J’adore la plateforme et j’y trouve plein de côtés intéressants, mais j’adore encore plus ne pas y être!
En ce moment, je vois largement les côtés positifs d’Insta !
J’ai deux comptes Instagram où je suis active, un plutôt “pro” et un perso. Pour le “pro”, c’est une belle occasion de parler de cinéma (une vraie passion pour moi), d’affiner mes réflexions autour de films et de sujets de ciné alors que j’en ai moins souvent l’occasion dans la vraie vie.
Mais j’aime Insta aussi parce qu’il m’a permis de redécouvrir des personnes de mon entourage, de faire des rencontres lors d’événements liés au ciné, de provoquer certains contacts qui n’auraient pas pu avoir lieu dans la vraie vie !
J’en ai une utilisation « publique » et une utilisation « secrète »
De façon « publique », je publie des photos que j’estime esthétiques, et je suis des comptes inspirants (marques créatives et indépendantes, illustrateurs, cafés insolites, etc) : j’estime que l’image que les gens auront de moi en voyant ce que je poste ou ce que j’aime est celle que j’ai envie de renvoyer
En revanche façon « secrète » j’ai pris la très mauvaise habitude d’aller voir quotidiennement, avant de me coucher, les stories d’influenceuses que je ne follow pas mais qui sont toujours les mêmes (lifestyle ou émissions de télé-réalité type marseillais). Je fais ça de façon coupable car je n’assume pas ce « toxic trait » d’insta, qui ne correspond pas du tout à l’image que j’aimerais renvoyer !
Et indépendamment de tout ça j’envoie plein de réels « funs » à mes potes, comme une mamie, et ça c’est vraiment cool :)
J’adore insta pour toute l’information que ça peut apporter, j’utilise cette appli comme source d’inspiration, moodboards, eveilleur de curiosité… c’est aussi un moyen de confronter ses idées, débattre, appartenir à des groupes auxquels on a pas forcément accès. « Rencontrer » des personnes différentes de nos groupes d’amis et donc des opinions différentes.
A l’inverse ce peut être forcément néfaste à cause de la comparaison, des humeurs auxquelles on fait face. Il est facile de s’enfermer aussi dans une bulle Instagram. De devenir addict, d’y perdre son temps, de passer à côté de moments, de se déconnecter du réel.
Hello Louise,
Bravo pour ta newsletter que j’adore!
J’ai supprimé instagram il y a quatre ans parce qu’en voyant la dernière photo que j’avais postée, ma mère m’avait dit « hum ça ne te ressemble pas de poster des photos de toi comme ça ». Une photo où j’essayais d’être quelqu’un que je n’étais pas. Où je trouvais que j’avais l’air plutôt belle et cool et que j’avais surtout postée en attendant la réaction d’un garçon que j’aimais bien. En écoutant ma mère, je me suis rendue compte non seulement qu’elle avait raison, mais surtout que je n’aimais pas la personne que j’essayais d’être sur la photo. Au début j’ai juste supprimé l’application, et assez vite je n’ai plus du tout eu l’envie de l’utiliser, donc au bout de quelques mois j’ai supprimé mon compte.
J’aime beaucoup instagram. J’aime voir ce que mes amis font, pouvoir suivre des personnalités, trouver des addresses, être au courant des bons plans… J’avais peur, en supprimant l’application, d’être exclue, d’être constamment à la traîne, ou tout simplement de passer à côté d’endroits, d’événements ou de bons plans. Surtout, comme j’habite à l’étranger, j’avais peur de m’éloigner de mes amis, en ne suivant plus leurs vies de près.
Mais en fait je trouve plein de points positifs inattendus: quand mes amis m’envoient un message, je sais qu’ils pensent à moi parce qu’ils pensent à moi, pas parce que j’ai posté quelque chose sur ma vie qui leur rappelle mon existence, et ça rend tous ces messages ou appels super précieux. Quand je les retrouve, je n’ai aucune idée de ce qu’ils ont fait, d’où ils en sont, de leur dernier voyage, donc je prend le temps de discuter, de poser les questions, de les écouter raconter leurs vies, et j’adore ces moments.
Je ne me sens jamais exclue ou à côté ou en dehors, puisque de toute façon je n’ai aucune idée de ce qu’il se passe.
Et de toute façon, tous mes amis ont quand même instagram, donc quand ils voient quelque chose qu’ils pensent que j’aimerais, ils me l’envoient quand même, donc en fait j’ai l’impression d’avoir tous les avantages, sans les inconvénients de perte de temps/impression de se transformer en alter ego virtuel bizarre qui veut montrer que sa vie est parfaite.
C’est la première fois que j’y réfléchis vraiment mais je crois que, avant, quand je faisais quelque chose, une activité culturelle ou un voyage par exemple, il y avait toujours dans un petit coin de ma tête l’idée que je devais rendre des comptes sur instagram, comme si ce n’était pas vraiment pour moi que je faisais cette activité. Et je prenais systématiquement des photos. Depuis je ne me sens plus jamais comme ça. Je fais les choses pour moi. J’oublie de prendre des photos. Si je ressens le besoin de partager ce que je suis en train de faire/lire/voir/manger, je « poste » un message dans le group chat familial (même si souvent personne ne répond à part ma mère).
Conclusion: comme tu le décris dans ta newsletter précédente, je pense que tout le monde a une love/hate relationship avec Instagram. Pour ma part, je me préfère sans. J’adore la plateforme et j’y trouve plein de côtés intéressants, mais j’adore encore plus ne pas y être!
En ce moment, je vois largement les côtés positifs d’Insta !
J’ai deux comptes Instagram où je suis active, un plutôt “pro” et un perso. Pour le “pro”, c’est une belle occasion de parler de cinéma (une vraie passion pour moi), d’affiner mes réflexions autour de films et de sujets de ciné alors que j’en ai moins souvent l’occasion dans la vraie vie.
Mais j’aime Insta aussi parce qu’il m’a permis de redécouvrir des personnes de mon entourage, de faire des rencontres lors d’événements liés au ciné, de provoquer certains contacts qui n’auraient pas pu avoir lieu dans la vraie vie !
J’adore Instagram !
J’en ai une utilisation « publique » et une utilisation « secrète »
De façon « publique », je publie des photos que j’estime esthétiques, et je suis des comptes inspirants (marques créatives et indépendantes, illustrateurs, cafés insolites, etc) : j’estime que l’image que les gens auront de moi en voyant ce que je poste ou ce que j’aime est celle que j’ai envie de renvoyer
En revanche façon « secrète » j’ai pris la très mauvaise habitude d’aller voir quotidiennement, avant de me coucher, les stories d’influenceuses que je ne follow pas mais qui sont toujours les mêmes (lifestyle ou émissions de télé-réalité type marseillais). Je fais ça de façon coupable car je n’assume pas ce « toxic trait » d’insta, qui ne correspond pas du tout à l’image que j’aimerais renvoyer !
Et indépendamment de tout ça j’envoie plein de réels « funs » à mes potes, comme une mamie, et ça c’est vraiment cool :)
Voilà pour moi :)