Dans ce premier chapitre, je tente de comprendre le sentiment d’insatisfaction que j’ai ressenti cette année à Paris et qui m'a un peu donné envie d'aller voir ailleurs. Si quelques aspects sont propres à Paris, certains se retrouvent dans plein d’autres grandes villes, quand d’autres sont surtout liés au fait d’habiter la ville où l’on a grandi.
Si jamais tu veux troquer le caca de pigeon contre du caca de mouette, tu es la bienvenue quand tu veux en Normandie 🤗 Plus sérieusement, ton texte condense parfaitement ce que je peux ressentir à chaque fois que je vais à Paris, comme ce week-end, où j'étais à la fois heureuse de revoir des amies de longue date, de traverser la moitié de la ville à pied pour les rejoindre en m'émerveillant autant de l'architecture des immeubles que des cafés au rez-de-chaussée qui me paraissent chaque fois plus hipsters... Puis au bout d'une heure de marche, on ne se sent pas vraiment revigorés, l'air dans nos poumons n'est pas très vivifiant, et notre tête n'est guère plus légère. On s'assoit à la table du restaurant, pensant avec satisfaction à la bière qui va nous être servie et qu'on "a bien mérité". Puis on découvre son prix sur la carte, on peine à croire celui des plats, et la promiscuité avec les tables de nos voisins nous parait nettement moins supportable après avoir réalisé que, contrairement à la TVA, le calme et l'intimité ne sont pas inclus dans le tarif. Des sentiments assez ambivalents au final, tiraillés entre la gratitude pouvoir me rendre quand cela me chante dans "la plus belle ville du monde" que des millions de personnes rêvent un jour de visiter, la joie d'y revoir des gens que j'aime, et en même temps l'éreintement que cette ville provoque chez moi, à cause du bruit, de la pollution, de la détresse sociale omniprésente, et de la frénésie absurde des rythmes de vie de ses habitants. Je pense que Paris est une ville qui nous épuise avant qu'on ne puisse s'en lasser. Mais paradoxalement, je suis contente d'y avoir des amis et de la famille qui constituent autant de bonnes raisons d'y revenir, et j'ai toujours le réflexe d'être étonnée quand je rencontre quelqu'un en province qui ne va jamais à Paris, voire qui n'y est jamais allé de sa vie. J'ai aussi remarqué que Paris me prenait particulièrement de l'énergie quand cette dernière était déjà basse avant de venir, comme si l'effervescence de la ville agissait comme une caisse de résonance à mes émotions, qui se transforment en réelle cacophonie lorsqu'elles étaient déjà dissonantes au départ. L'impact que Paris a sur moi est donc finalement un bon indicateur de comment je vais, et un rappel que peu importe où l'on va, on emporte toujours ses bagages avec soi. Et si Paris m'est encore supportable (à dose très modérée certes), c'est sans doute parce que les personnes que j'y retrouve rendent ces bagages plus légers en m'apportant de la Joie, et c'est pour moi son plus essentiel attrait :)
Coucou Julie !! Merci pour ce très beau commentaire, tellement juste et joliment écrit ! C’est vraiment un plaisir de te lire à chaque fois
. C’est tellement vrai que « Paris est une ville qui épuise avant qu’on puisse s’en lasser », autant« qu’on emporte partout ses bagages avec soi » ! Tellement d’accord aussi sur le fait qu’au bout d’une heure de marche à Paris, on ne se sent pas vraiment revigorés, et que la récompense est trop chère pour ce qu’elle est. C’est compliqué tout ça, pour l’instant je tempère en partant régulièrement 😅
Avec plaisir pour te rendre visite à Rouen un jour !! Bises, bonne semaine ☺️
Si jamais tu veux troquer le caca de pigeon contre du caca de mouette, tu es la bienvenue quand tu veux en Normandie 🤗 Plus sérieusement, ton texte condense parfaitement ce que je peux ressentir à chaque fois que je vais à Paris, comme ce week-end, où j'étais à la fois heureuse de revoir des amies de longue date, de traverser la moitié de la ville à pied pour les rejoindre en m'émerveillant autant de l'architecture des immeubles que des cafés au rez-de-chaussée qui me paraissent chaque fois plus hipsters... Puis au bout d'une heure de marche, on ne se sent pas vraiment revigorés, l'air dans nos poumons n'est pas très vivifiant, et notre tête n'est guère plus légère. On s'assoit à la table du restaurant, pensant avec satisfaction à la bière qui va nous être servie et qu'on "a bien mérité". Puis on découvre son prix sur la carte, on peine à croire celui des plats, et la promiscuité avec les tables de nos voisins nous parait nettement moins supportable après avoir réalisé que, contrairement à la TVA, le calme et l'intimité ne sont pas inclus dans le tarif. Des sentiments assez ambivalents au final, tiraillés entre la gratitude pouvoir me rendre quand cela me chante dans "la plus belle ville du monde" que des millions de personnes rêvent un jour de visiter, la joie d'y revoir des gens que j'aime, et en même temps l'éreintement que cette ville provoque chez moi, à cause du bruit, de la pollution, de la détresse sociale omniprésente, et de la frénésie absurde des rythmes de vie de ses habitants. Je pense que Paris est une ville qui nous épuise avant qu'on ne puisse s'en lasser. Mais paradoxalement, je suis contente d'y avoir des amis et de la famille qui constituent autant de bonnes raisons d'y revenir, et j'ai toujours le réflexe d'être étonnée quand je rencontre quelqu'un en province qui ne va jamais à Paris, voire qui n'y est jamais allé de sa vie. J'ai aussi remarqué que Paris me prenait particulièrement de l'énergie quand cette dernière était déjà basse avant de venir, comme si l'effervescence de la ville agissait comme une caisse de résonance à mes émotions, qui se transforment en réelle cacophonie lorsqu'elles étaient déjà dissonantes au départ. L'impact que Paris a sur moi est donc finalement un bon indicateur de comment je vais, et un rappel que peu importe où l'on va, on emporte toujours ses bagages avec soi. Et si Paris m'est encore supportable (à dose très modérée certes), c'est sans doute parce que les personnes que j'y retrouve rendent ces bagages plus légers en m'apportant de la Joie, et c'est pour moi son plus essentiel attrait :)
Coucou Julie !! Merci pour ce très beau commentaire, tellement juste et joliment écrit ! C’est vraiment un plaisir de te lire à chaque fois
. C’est tellement vrai que « Paris est une ville qui épuise avant qu’on puisse s’en lasser », autant« qu’on emporte partout ses bagages avec soi » ! Tellement d’accord aussi sur le fait qu’au bout d’une heure de marche à Paris, on ne se sent pas vraiment revigorés, et que la récompense est trop chère pour ce qu’elle est. C’est compliqué tout ça, pour l’instant je tempère en partant régulièrement 😅
Avec plaisir pour te rendre visite à Rouen un jour !! Bises, bonne semaine ☺️
Je suis tellement impressionnée par la profondeur et la finesse de ta réflexion. Dans tous les cas il est évident que tu feras le bon choix 😊
Ohh merci beaucoup Julia !! Ton compliment me fait trop plaisir 🥰❤️ Bises à bientôt 😘
Hâte de suivre la suite 😉 bises