Coucou tout le monde,
J’espère que vous allez bien !!
Ce matin, je me suis réveillée avec le nez bouché, les yeux qui piquent, la sensation d’une peau de lézard et d’une barre dans le crâne. Les 18 tisanes “défenses naturelles” et les vitamines avalées hier, dans les heures qui ont suivi les premiers frissons suspects, n’ont visiblement pas suffi à assurer l’immunité de mon petit corps fatigué.
Tout ça en plein dans un SPM qui me fait me sentir à fleur de peau et m’imaginer moult scénarios joyeux, du type “personne ne m’aime”, “je sers à rien”, “tout va s’arrêter [avec un petit mec trop chou]”, ou encore “si ça se trouve, je couve une maladie mortelle” (ma paranoïa m’aura au moins fait ouvrir Doctolib et prendre rendez-vous). Heureusement que des âmes sensibles (Tara Booth, Katie Benn, cht.am, Pi Ja Ma…) parlent à coeur ouvert de leurs mood swings sur Instagram !
Pour relativiser ce petit blues, j’ai repensé à toutes les choses positives des dernières semaines. Les grandes tablées de copains, les voice notes de 25 minutes échangés avec les amies aux 4 coins de l’Europe, le soleil sur les arbres en feu ces derniers jours, ma chambre adorée, les beaux légumes plein de terre à l’AMAP (ça devient ridicule, I know 🤭), les 15 km courus dans les splendides jardins du château de Versailles, dans une grande valse de feuilles mortes, les merveilles que je peux chanter à tue-tête dans ma nouvelle chorale (la voix cristalline de ma voisine cache mes aigus stridents), la super série commencée cette semaine, les séances de câlins / bisous interminables avec le petit mec*… Ça y est, je ne suis que gratitude ! 😇
*Mais qu’il est vertigineux, ce saut dans le vide ! Et d’autant plus qu’on a souvent oublié de vérifier l’état de l’élastique - cf cette image très juste de Claudia Colombani <3
Pour la première fois depuis longtemps, j’ai fait la sieste. Ensuite, comme je n’aime pas travailler toute seule chez moi, j’ai rejoint mon nouveau QG (vêtue comme un 12 janvier, un rouleau de PQ dans la poche) pour vous écrire depuis ce bistrot dont les good vibes tiennent à une équipe adorable, une playlist sympa et la jolie vue sur le canal de l’Ourcq et ses immeubles dorés par la lumière de la fin d’aprem’. Et puis je suis rentrée et je me suis préparée une 36ème tisane, douchée et glissée dans mon lit, pressée de retrouver la délicatesse infinie d’Alice Ferney*.
*Ce roman, qui parle de “maris”, d’”épouses” et d’”adultère”, peut paraître un peu désuet. Mais je le trouve si juste, sensible et bien écrit ! Il me fait penser à ce petit bijou de Bergman. Je vous en reparle vite ;)
Cette semaine, j’ai discuté avec un copain coworker (coucou Lazare ! 👋) du sentiment très partagé de polarisation, de crispation du débat politique et de la difficulté croissante de discuter tranquillement avec des gens avec qui on n’est pas d’accord… Ce qui affecte bel et bien notre sentiment de cohésion sociale et de bien-être ! Suite à cela, Lazare m’a parlé de l’initiative Faut qu’on parle, portée par les médias Brut et La Croix. Un duo improbable qui annonce la couleur du projet : faire se rencontrer, grâce à 9 questions “clivantes” et un algo, des personnes aux opinions opposées. L’idée ? Que chacun puisse exprimer son vécu et en écouter un différent du sien (un guide de conversation nous aidera à avoir la discussion la plus riche et respectueuse possible - j’adore). Pour info : cette initiative fédératrice a été lancée en 2017 par le journal allemand ZEIT ONLINE. Le 23 Novembre aura lieu la 1ère édition française et on peut tous y participer, en tête-à-tête ou en visio. Trop hâte !! 😍
Lazare m’a aussi parlé de Clara Delétraz, à l’initiative de Faut qu’on parle. Dans sa newsletter ENSEMBLE(S), cette dernière partage des réflexions, de l’inspiration et des actions concrètes pour sortir de nos bulles et (re)trouver le goût des autres. Et pour nourrir ses recherches, Clara est partie à la rencontre de chercheurs mais aussi de collectifs hétéroclites (jury d’assises, convention citoyenne, Alcooliques Anonymes, justice restaurative, certains territoires, écoles…). Je vous recommande notamment de découvrir en détail les 8 ingrédients qu’elle estime nécessaires pour lier les gens que tout semble séparer (aperçu ci-dessous). Un travail que je trouve hyper riche, nécessaire et enthousiasmant !
Ma camarade plume Chloé Perrot m’a fait découvrir le très, très beau café Maa de l’Institut finlandais, à deux pas de la Sorbonne. Karjalanpiirakka, Tuorepuuro, Mustikkapulla, Suklaakakku… En lisant la carte, j’ai réentendu les sonorités douces, chantantes et on ne peut plus opaques du finnois (j’ai passé 3 mois à Helsinki, pendant mes études). Ça m’a fait plaisir. ⚠️ 18€ la salade.
Après l’épisode infiniment triste et macabre du jeune cycliste écrasé délibérément à Paris, la réaction éclairante de Stein van Oosteren, auteur de Pourquoi pas le vélo ? Envie d’une France cyclable, sur le compte du média La Relève & la Peste :
Ce meurtre n’est pas un “fou isolé”, il s’inscrit dans une tension croissante entre usagers due au fait que les aménagements ne sont plus adaptés. Seulement 4,3% des déplacements à Paris se font en voiture contre 11,2% à vélo, alors que la voiture prend 50% de la place. Ce déséquilibre est devenu mortel et doit être corrigé d’urgence.
Alors que je scrollais sans but sur Instagram, j’ai été saisie par la beauté des boucles d’oreilles créées par Chloé Pariarbo. Des bijoux colorés, romantiques et aériens, plein de fantaisie, fabriqués à partir de matériaux que la créatrice chine dans les vide-greniers. Mon prochain craquage, à coup sûr ! 🤩
Quand je l’ai rencontrée il y a 6 mois dans un petit caviste du 18ème, Sophie Gauthier m’a raconté comment les défis qu’elle s’était promis de relever avant ses 30 ans l’ont menée à prendre un nouveau départ pro, fonder Carnets Goguette et créer sa (très belle) collection de carnets. Passer une semaine dans une ferme, participer à une cérémonie chamanique, se porter volontaire pour telle ou telle asso, partir seule à l’aventure… Je suis repassée sur son compte et ça m’a franchement donné envie de dresser ma propre liste de défis, qui me semblent un bon moyen de préserver aventure, découverte et vitalité dans ma petite routine.
Le génial épisode Pourquoi se fouler à courir ? du podcast Vivons Heureux avant la fin du monde. De quand date cette lubie généralisée ? Comment a-t-elle évolué depuis ses débuts dans les années 60 ? Elle-même addicte au running, Delphine Saltel consulte différents spécialistes pour éclairer notre pratique collective un peu masochiste, interroger notre obsession croissante pour la performance et identifier des pistes pour renouer avec nos instincts de chasseur-cueilleur… Sans se soumettre à toutes les injonctions contemporaines. J’ai notamment été enchantée par l’info suivante : alors que l’homme est nul en sprint, il bat 100% des espèces à l’endurance sur de très longues distances ! 🤟😎 Ce qui veut dire, aussi, que la vitesse n’a pour nous rien de naturel.
Le documentaire aux 36 millions de vues du jeune youtubeur et streamer Inoxtag, sur son ascension de l’Everest et l’année d’entraînement qui l’a précédée. Les images de l’ascension, dignes d'une superproduction, m’ont captivée. Ceci étant dit, au-delà de la banalité des leçons de vie “inspirantes” proférées par ce très jeune homme, je suis comme tout le monde mitigée par les messages émis. Le discours à base d’“arrête les écrans, sors, bouge, dépasse-toi” est indéniablement positif, et d’autant plus au regard de la population d’ados hyper-connectés qui suit le youtubeur. Et ce dernier insiste bien sur les problèmes de sur-tourisme et de pollution auquel fait face l'Everest, tout en invitant à respecter la montagne. Néanmoins, le youtubeur ne remet jamais sa propre démarche en question, aberration écologique en elle-même. Son récit reste un peu nombriliste, son discours assez naïf (il a 21 ans, mais certains rappellent qu’il pourrait se faire aider sur sa com’), ses partenariats insuffisament assumés et les femmes, 100% invisibilisées. Bref, du bon et du moins bon, décortiqués ici avec rigueur, intelligence et honnêteté par le journaliste Vincent Manilève.
(bis) Sur le blog de Médianes, la journaliste Marine Slavitch a dressé un état des lieux, illustré par de nombreux exemples, des relations entre créateur·ices de contenu et médias traditionnels. Sa conclusion : entre condescendance et complaisance, il y aurait un juste milieu à trouver grâce à une couverture médiatique plus rigoureuse de la culture web au sein des rédactions. C’est grâce à cet article que j’ai découvert la chaîne Youtube de Vincent Manilève et la newsletter de Lucie Ronfaut cités au-dessus, merci Marine ! 🙏
Comment empêcher les hommes de violer ?, un numéro du journal Le 1 qui rappelle ce que les récents scandales, des révélations sur l’abbé Pierre au procès des violeurs de Mazan, en passant par la triste affaire Philippine, révèlent de la désespérante “normalité” du viol. Un dossier dans lequel on trouve un historique des lois contre les agressions sexuelles, un texte puissant écrit en 1978 par l’avocate Gisèle Halimi, un rappel sur le concept de “culture du viol”, plusieurs avis sur la formule “Not All Men” (“pas tous les hommes, mais tous des hommes”, écrit Julien Bisson), une enquête sur les moyens de prévention des agressions sexuelles… Un état des lieux particulièrement pointu et pertinent !
Unpopular opinion ! 🫢 S’il est évidemment nécessaire de dénoncer la dictature iranienne et de rendre hommage à l’insurrection Femme, Vie, Liberté, j’ai été un peu déçue par le film Les Graines du figuier sauvage. Bien sûr, j’ai été intéressée par l’immersion dans le quotidien d’une famille iranienne moderne, dont le patriarche passe “enquêteur” pour le régime juste avant la mort de Mahsa Amini et les révoltes qu’on a tous suivi sur les réseaux sociaux depuis. Mais le film m’a paru très long et m’a semblé s’enliser dans un scénario grotesque et lourdement symbolique. J’ai trouvé Tatami, malheureusement passé sous les radars, plus singulier, fort et authentique. Mais ce n’est que mon avis, et plein de gens ont adoré !!
Le velouté de cresson - pommes de terres. Moi qui m’imaginais une espèce de salade amère et ingrate, j’ai été très agréablement surprise par mon onctueuse petite soupe. La recette, trouvée sur internet :
1. Pelez, lavez, et coupez les pommes de terre en petits cubes.
2. Rincez le cresson, avant de trancher les feuilles au ras du lien qui les retient en botte.
3. Dans une grande casserole, faites fondre le beurre et le cresson pendant 2-3 minutes.
4. Versez-y de l'eau, salez, et ajoutez les cubes de pommes de terre.
5. Laissez cuire environ 15 min.
6. Mixez, et agrémentez ce projet un petit peu austère de crème fraîche. 🤤
J’ai été très touchée par le podcast Les Écoutantes. Ce documentaire audio, de Delphine Dhilly et Eric Le Ray, nous plonge dans le quotidien des femmes qui répondent aux appels sur les lignes du Collectif Féministe Contre le Viol*. J’ai trouvé émouvant de découvrir comment, grâce à une écoute active et beaucoup d’empathie, ces dernières parviennent à rassurer, faire émerger la parole, mettre des mots sur les violences subies et accompagner les victimes sur un nouveau chemin. Et puis, de voir comment elles se forment, s’interrogent sur leur façon de faire et gèrent le contrecoup émotionnel de ces échanges. *La ligne Viols Femmes Informations au 0 800 05 95 95, et la ligne Violences Sexuelles dans l'Enfance au 0 805 802 804.
Si les victimes de violences sexuelles ne parlent pas, c’est souvent parce que les mots manquent ou que la parole est bâillonnée. Mais c’est aussi parce que les oreilles sont bouchées, les oreilles pour écouter ce qu’elles ont à dire.
Les magnifiques jardins du château de Versailles, photographiés sous tous les angles lors de la “course royale” à laquelle j’ai participé ce dimanche, avec une amie. Un gros shot de beauté et d’endorphines ! Les sous récoltés serviront à la restauration du patrimoine du parc - une chouette façon de lever des fonds, je trouve. Seul bémol, alors que les maux du coureur m’avaient épargnée jusque-là, je compte désormais parmi les victimes du célèbre “syndrome de l’essuie-glace”. On m’a conseillé de faire du renforcement musculaire, et j’ai évidemment la flemme ! 🙄
L’interview de Charlotte Le Bon, toujours spontanée, délicate et rafraîchissante, dans Folie douce. La comédienne, réalisatrice et dessinatrice raconte son parcours à Lauren Bastide : son enfance, harmonieuse grâce à sa mère, l’expérience assez déshumanisante du mannequinat qui l’a malgré tout menée à la télé puis au cinéma, le besoin de développer ses projets à elle (ses dessins et ses films). On y prend la mesure des contrastes qui habitent cette artiste très rigolote et mélancolique, capable d’incarner le personnage de Joie dans le film Vice-Versa et d’assumer son goût pour l’occulte et le sujet de la mort dans son art.
Pintes de blonde à 6€, murs recouverts d’affiches de musique, ambiance tamisée très détente… J’ai super envie de retourner boire des coups au bar Le Motel, à 100 mètres de la rue de Charonne. Merci Benjamin pour la découverte !!
Bon et à part ça, j’essaye de profiter à fond du mois offert par l’appli d’audios Femtasy ! 😏🔥 Je crois que j’ai une légère préférence pour les “invitations au plaisir pour clitos audiophiles” de Voxxx, que je trouves plus fines, mieux écrites et réalisées, mais ces coquines petites histoires demeurent un programme sympathique pour une soirée solitaire.
👂 Pssst : apparemment, il faut aller voir Didon et Énée à La Villette, l’expo sur le surréalisme au centre Pompidou et L’Histoire de Souleymane au cinéma.
La question de la semaine : qu’est-ce qui remplit vos tupperwares ?
Statut d’auto entrepreneur oblige (tickets restau ❌, notes de frais ❌), j’essaye de cuisiner le plus possible. Des plats pas trop complexes, qui ne me demandent pas 2h45 de préparation et se conservent facilement.
Parce que je ne prends pas le temps de chercher de l’inspiration, ou parce que je me sens vite dépassée par le flot de tutos proposés par les foodies d’Instagram, je mange toujours un peu la même chose. Du riz avec des légumes (rôtis, poêlés) ou du dahl de lentilles, des salades de quinoa, des plats de pâtes plus ou moins évolués…
Du coup, je me demandais :
🥕 Quelles sont les 3 recettes que vous faites le plus souvent ?
🍋 Optionnel - Où trouvez-vous ces recettes du quotidien ? (Google, livre, compte Insta, newsletter, appli, bouche-à-oreille…)
🥦 Optionnel - Avez-vous une recette fétiche à partager avec nous ?
Merci beaucoup, et hâte de vous lire !! 🤤🍽️
PS : Je n’ai pas eu le temps de m’occuper de la liste de rage, elle sera publiée dans la prochaine newsletter !! 😈
Dans sa newsletter déco PATCHWORK, Philippine met de côté 5 inspirations originales. 2 fois par mois, adresses pépites, états d'esprit créatifs, marques innovantes pour se créer un intérieur personnel. Dans chaque numéro : un pas de côté, de la couleur et un chouïa de profondeur. Abonnez-vous !
Ici, je vous mets en avant. Abonne 3 personnes si tu veux nous raconter ton projet, quel qu’il soit !!
Merci beaucoup d’avoir lu jusque-là, je suis honorée ! N’hésitez ni à répondre à ce mail, ni à me laisser un feedback. Pour me faire un don, c’est par ici. Pour plus d’infos sur mes services d’écriture, c’est par là. Un grand merci pour votre soutien, et très bonne semaine à tous <3
Salut,
J'adore cuisiner mais ça me prend toujours facilement 1h30 (je suis lente et aime improviser ou faire des choses élaborées ou esthétiquement recherchées). Récemment j'ai trouvé un Life hack : chatgpt. Je rentre mes ingrédients et il me propose des recette qui sont souvent beacoup plus simple et rapide. Le top. Ta newsletter est un plaisir à lire. J'essaye toujours de la partager autour de moi et de lire écouter voir tes reco' 😊😊
Hello ! Merci pour cette newsletter c'est toujours un plaisir de la lire !
Mes trois recettes :
- curry avec des carottes et des pois chiches. On peut aussi mettre des pommes de terre pour tout faire dans une seule casserole.
- c'est moins de saison mais des pâtes avec du houmous et des tomates cerises un peu revenues à la poêle. C'est mon petit repas de flemme :)
- le classique gratin de choufleur